C'est en tout cas ce que j'aurais tendance à me demander à la vue de ce que la municipalité de Padoue en Italie a fait...
Elle a dressée un mur d'acier de 84 mètres de long et de 3 mètres de haut pour entourer 6 immeubles afin de lutter contre la drogue.
Le quartier en question étant censé abriter des dealers et accueillir les clients qui viennent acheter leurs produits, officiellement ce mur permettra d'améliorer le travail de la police et des caméras installées sur le mur seront garantes que les habitants passeront par des passages obligés contrôlés par celle ci.
Je n'irais pas aussi loin que ceux qui déclarent déjà que c'est le mur de la honte ou le mur de Berlin, mais je me pose quand même un certain nombre de questions.
Que j'aimerais justement ouvrir sur tous les autres murs que l'homme a érigés...
Que ce soit justement le mur de Berlin ou celui construit en Israël. Qu'est ce qui pousse l'homme à construire des murs? Est ce que c'est lorsque il ne trouve plus aucune solution qu'en bon animal doté de raison et pour éviter que ne se répande je ne sais quel mal il cloisonne et enferme.
Est ce que le fait d'ériger un mur protège au moins intellectuellement celui qui le monte de ce qui lui fait peur?
La question essentielle que je me pose c'est pourquoi toujours tenter de se couper des choses en espérant que celles ci disparaitront. Est ce que ce quartier deviendra subitement tranquille comme si rien jamais n'avais existé? Et n’est-il pas plutôt probable que les dealers seront les premiers à quitter le quartier pour aller continuer leurs activités ailleurs?
N'est ce pas simplement une solution temporaire pour se débarrasser d'un problème pour lequel on avoue être totalement impuissant.
Imaginez vous une seule seconde des quartiers ou des immeubles en France dans lesquels des dealers seraient censés habiter (ou habiteraient pourquoi pas) entourés de clôtures infranchissables?
A part ajouter un sentiment de malaise sur le quartier et faire ressentir aux gens qu'ils ne sont guère plus que des animaux qu'on parque pour leur propre bien, je trouve que cette mise à l'écart est une réelle erreur de stratégie.
D'ailleurs dans les deux cas cités plus haut le mur n'a jamais résolu aucun problème bien au contraire.
Pourvu que jamais ne se généralise ces solutions que ce soit en Italie ou ailleurs...
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