jeudi 2 août 2007

La vengeance - Episode 1

Elaun city

Cela faisait maintenant trois mois que cette histoire était terminée (ndlr :voir la nouvelle « le piège ») et Eliot après avoir blanchi tout le monde prenait un repos bien mérité, il avait obtenu que toutes les charges retenues soient abandonnées et que tout le matériel confisqué soit rendu, en contrepartie les hackers devaient se montrer tranquilles pendant quelques semaines, et il fallait reconnaître qu’ils avaient tenus leur parole.

Il avait en bonus obtenus des crédits supplémentaires afin d’entreprendre pour le gouvernement des recherches sur ses vers constructeurs, son travail prenait maintenant un tournant légal et il avait même été catapulté à la tête d’un service gouvernemental qui n’existait pas quelques semaines plus tôt.

Pour lui ça ne changeait rien, si ce n’était qu’il se sentait plus tranquille, il avait même fait intégrer dans sa nouvelle structure ceux parmi les anciens piégés qui voulaient que ce qu’ils avaient vécus ne soit plus jamais possible dans le futur. C’était surement comme ça que le cinéma aurait finit cette histoire en happy end.

Eliot se leva de sa chaise longue et rentra dans la maison, il n’habitait plus le quartier d’affaire mais un coquet pavillon de campagne avec une installation au sous sol propre à faire pâlir les services de contre espionnages de pas mal de pays développés. Il entra dans la pièce à vivre et appuya sur le bouton de l’interphone.


-Ralf, pourrais tu venir me rejoindre s’il te plait nous avons une réunion à préparer pour cette après midi, et il faut que nous finissions le recrutement de l’unité Delta d’ici à vendredi.
-Ok j’arrive, donne moi une dizaine de minute je vide mon chargeur et je finis d’enguirlander quelques recrues et je te rejoins.


Le gouvernement avait été généreux avec eux, en plus d’obtenir toute cette manne matérielle et financière, ils leurs avait fournis la structure et l’équipement nécessaire pour 3 équipes d’interventions à l’image de celles qui avaient pris part à l’arrestation des hackers quelques mois plus tôt. Grace à Ralf et Marielle, ils avaient pu constituer et entrainer les équipes Alpha et Beta mais ils n’arrivaient pas à engager suffisamment de bonnes recrues pour composer l’équipe Delta, Eliot commençait à sérieusement se demander si il était vraiment nécessaire de préparer ces trois équipes et si elles serviraient un jour.
Il s’installa confortablement dans le canapé et pris la télécommande située sur la table basse, il appuya sur un bouton et un écran s’illumina sur le mur dans un bruit sourd. Sur celui-ci il fit apparaître les documents concernant leurs avancées sur le projet ainsi que les conclusions dont ils devaient parler à cette réunion, depuis quelques jours ils rencontraient des difficultés dans certaines zones ou les vers déployés se retrouvaient soit corrompus et réutilisés à des fins malfaisantes soit purement et simplement détruits. Aucun des membres du personnel n’avait pu entrer dans ces zones et même lui s’y était cassé les dents, leur seule chance était qu’ils avaient suffisamment tôt repérés le manège et avaient entourés ces zones de robots nettoyants tous les vers qui tentaient d’en sortir.


Eliot repassa certains chiffres, et commençait à se dire que la personne derrière ces zones devait avoir des connaissances de leur travail importantes et l’idée même qu’une taupe puisse être dans leur service le hantait un peu plus chaque jour.
Pour se détendre en attendant Ralf il lança un logiciel d’intelligence artificielle possédant la capacité de parler par un processeur vocal synthétique et la reconnaissance vocale de l’utilisateur et il commença à parler à la machine bien loin de se douter que pour le commun des mortels cette attitude aurait pu très facilement le faire passer pour le plus antisocial des êtres humains à cet instant.


Ralf finissait de finir son chargeur et lorsqu’il fit approcher la cible les deux jeunes recrues ne purent retenir un air de surprise lorsqu’ils virent à l’emplacement du cœur un dessin représentant un smiley qui souriait dans l’équivalent d’un cercle d’une dizaine de centimètre de diamètre. Ralf ne pu retenir l’un de ses rires tonitruant et claqua l’épaule de chacun des deux candidats ce qui les fit vaciller sous le choc.


-Messieurs, voici ce que je voudrais que vous sachiez faire, bien entendu je me doute bien que ce n’est pas le cas actuellement, c’est pourquoi je voudrais déjà que vous tentiez d’atteindre cette zone… en joignant le geste il indiqua la forme du smiley …avec au moins la moitié des balles de votre chargeur et bien sur pour simplifier la tache je veux que vous tiriez vos chargeurs en moins de 5 minutes montre en main.
Veuillez vous mettre dans vos box, attention, à vos marques, prêt, allez-y !


Les deux jeunes gens vidèrent leurs chargeurs à qui mieux mieux mais le résultat était loin d’être à l’image de la salve de Ralf. Il repartit à rire en regardant leur air contrit et leur reprit les armes qu’ils venaient d’utiliser. En sortant de la salle de tir, Ralf confia les armes au gardien en charge de l’équipement et de la logistique et signa un document afin de confirmer la remise des 3 armes. Puis en le saluant de la main il sortit dans la petite cour sablonneuse ou était garé sa voiture. D’un geste reflexe il sortit ses lunettes de la poche de sa veste et posa les verres teintés sur son nez, puis il fit monter les recrues avec lui et démarra. Le moteur ronronna comme un gros chat qui s’étire à la douce chaleur d’un soleil d’été en fin de journée et il prit la direction du pavillon d’Eliot. Les installations étaient toutes éloignées les unes des autres et auraient pu d’avion apparaître comme autant de petits villages ou de petites habitations individuelles, mais avec un scanner infrarouge de forte puissance la base entièrement souterraine qui s’étendait sur toute la surface du terrain qu’on leur avait accordé aurait difficilement pu tromper qui que ce soit quand à sa densité et son activité.


-Bon jeunes gens je ne vous cache pas qu’actuellement vous avez beau être de très bons enquêteurs et certainement des agents confirmés, vous n’avez pas véritablement le niveau que nous souhaitons à nos unités d’intervention, je ne vais pas vous le cacher ce serait dangereux à la fois pour vous et pour nous de vous recruter.


Ralf parlait d’une voix forte pour couvrir le bruit du moteur et de la carrosserie qui vibrait à chaque cahot de la route incertaine.


-Mais Monsieur, vous ne nous avez jugés que sur deux épreuves, une épreuve de connaissances et cette épreuve de tir.
-Sachez que cette épreuve de tir comme vous dites m’en a appris plus sur vous que n’importe quelle autre épreuve physique ou intellectuelle. Je sais que vous Monsieur Watz vous n’avec pas les nerfs suffisamment solide et que votre stress vous fait réagir trop vite et sans le recul nécessaire aux situations d’urgence, vous avez vidé votre chargeur en moins d’une minute, sans même prendre le temps de respirer convenablement entre chaque balle, je ne veux pas des champions de vitesse, mais des champions de précision qui soient aussi très rapide, saisissez vous la nuance ?
-Oui Monsieur, je comprends vos remarques.


L’agent Watz fixait le sol du véhicule et comprenait parfaitement qu’il puisse être recalé sur ces critères. Mais bien décidé à ne pas capituler si facilement il réfléchissait à la meilleure manière de montrer sa motivation et son attachement à faire partie de cette structure.


-Quand à vous Monsieur Spileski permettez moi de vous dire qu’au niveau temporisation vous avez été très bon, prenant le temps de respirer et de réajuster à chaque balle, mais malheureusement vous souffrez d’une blessure à l’épaule qui semble vous jouer des tours pour mettre en pleine cible et bien que cette blessure puisse être compensé lors de tirs lents ou d’une activité normale d’agent, pour notre besoin c’est totalement incompatible.
D’ailleurs je serais vous je referais quelques séances de kiné pour reprendre un peu de mobilité sur cette épaule.
- Comment savez-vous pour mon épaule ? Elle n’a jamais été indiquée sur mon dossier médical…
-C’est mon métier surtout lorsqu’il s’agit de recruter ceux qui couvriront mes miches en cas de problème. Et je n’ai aucune confiance en vous deux.


L’agent Watz reprit la parole.


-Monsieur, je voudrais refaire les tests s’il vous plait. J’étais stressé je l’avoue mais je sais que je peux faire bien mieux, et je veux vous le prouver.
-Vous avez de la suite dans les idées mais comment imaginer vous faire confiance maintenant ? Et si vous perdiez à nouveau votre self control ?
-Alors je ne vois qu’une solution, envoyez nous en mission tous les deux sur une mission non vitale et nous vous prouverons que nous sommes prêt à devenir des vôtres.
-J’aime les jeunes gens intrépides et je vais vous offrir une chance en effet, justement nous allons aller prendre toutes les informations au centre de commandement.


Un sourire naquit sur ses lèvres, finalement sa psychologie était peut être dure et basique mais elle donnait des résultats. Et puis faire du renseignement et aller vérifier une zone n’était pas à proprement parlé une mission risquée.


Ralf fit entrer les deux jeunes gens dans la salle de conférence, et les fit asseoir à la grande table située au milieu, de nombreux écrans étaient situés en face des places assises.
L’ascenseur qui menait à l’appartement d’Eliot s’ouvrit et il entra une pile de documents à la main.


-Ralf, Messieurs, bienvenus dans la salle de commandement, c’est d’ici que toutes les missions physiques ou virtuelles sont préparées et organisées. Aujourd’hui nous allons parler d’une mission physique avec des interlocuteurs au gouvernement et dans certaines agences gouvernementales je vous prierais donc de ne pas nous interrompre dans la présentation des faits et de la situation, mais vous pourrez intervenir au moment de préparer l’intervention.
-Monsieur le ministre est en ligne, ainsi que le directeur du centre de gestion informatique du renseignement.
-Mettez les sur les écrans je vous prie, que la réunion commence.


 


Venez réagir sur le forum

Aucun commentaire: