vendredi 3 août 2007

La vengeance - Episode 3

Pendant que lui et ses hommes se rapprochaient de l’entrepôt, leur équipement recevait les images prises par les deux caméras de l’agent Spileski et celle de l’agent Waltz. L’unité de traitement que contenait leurs gilets et qui se situait entre deux plaques de blindage dans leur dos pouvait en temps réel analyser et transmettre des informations, et les réceptionner grâce à une technologie sans fil haut débit.


L’écran qui couvrait l’œil gauche de Ralf diffusa aussitôt les images reçues des deux séquences en boucle.


Leurs casques possédaient un écran qui se trouvait sur l’œil qui ne servait pas pour leur visée.


Cet écran haute résolution permettait d’afficher des informations complémentaires à ce que l’autre œil pouvait voir, ces équipements étaient le fruit de recherches avancées dans le domaine militaire, et de nombreuses armées avaient ce genre d’équipements.


La visière du casque pouvait aussi utiliser des systèmes visuels divers comme de l’infrarouge, ou d’autres indépendamment de cet écran.


Ralf remarqua le point de chaleur sur la vidéo de l’agent Waltz.

-Condor à Nid souhaite un ralenti de la vidéo de l’Aiglon 2, sur tous les écrans de Condor !
-Nid à Condor, je vous envoi tout ça, prenez position doucement sans risquer de vous faire blesser.


Les images dans les casques reprirent en boucle les images enregistrées par la caméra de l’agent Waltz. Et chacun des 4 membres de Condor pu distinctement visualiser le point de départ de la détonation et du tir de l’arme qui avait retiré la vie à l’agent Waltz.
Condor 4 alias Mathias Altwit s’arrêta et tapota sur le clavier intégré à son avant bras gauche pour faire afficher sur son écran une vision satellite de la zone et repérer une position lui permettant de se stationner. En tant que tireur d’élite de l’unité, il devait se mettre en place et attendre que Ralf lui donne l’ordre de tirer.


-Condor 1 à tous les Condors veuillez enclencher la climatisation de vos combinaisons.


Chacun des membres de l’équipe activa le système qui avait pour but de réduire les émissions de chaleur de leurs corps afin de les rendre plus difficilement repérables et détectables par des équipements à visée thermique ce qui semblait être le cas ici puisque sur les images aucune ouverture ou présence ne pouvait expliquer que le tir au travers du rideau de fer ai pu se montrer aussi précis et fatal.


-Condor 4 à Condor 1 je suis en train de monter sur l’entrepôt qui se situe en face du lieu de la fusillade, je serais en position dans 5 minutes tout au plus je reprendrais contact avec ce que je verrais depuis mon poste d’observation. Terminé.


Les 3 autres membres couvraient le périmètre cherchant toute forme de vie et toute trace des agresseurs ayant entrainés la mort de la nouvelle recrue. Ralf ne trouvait aucune source de chaleur ni aucune anomalie visuelle qui aurait pu indiquer le même genre d’équipement qu’eux.


-Condor à Nid, pourrais je avoir confirmation par vos équipements du nombre de battements cardiaques distinct dans la zone couverte ?
-Nid à Condor un instant je vous prie.


Eliot tapota sur son clavier pour faire apparaître la console d’outils du satellite et lança la détection des repérages cardiaques, il relança plusieurs fois la recherche abasourdi par le résultat. Puis il étendit la zone à tout le quartier, couvrant tous les entrepôts adjacents afin de confirmer les valeurs affichées.


-Nid à Condor, repérons 5 battements cardiaque sur votre zone, je répète, ne repérons que 5 battements, avez vous l’agent Waltz en visuel ?
-Condor 4 à Nid j’ai Aiglon 2 en visuel, dans la ruelle à ma droite sur le côté de l’entrepôt, je confirme qu’il bouge et semble vivant.


Eliot regarda les images venant de la caméra embarquée par l’agent Altwit et effectivement il ne faisait aucun doute que c’était l’agent Waltz occupé à presser sa jambe ne pouvant empêcher le sang de couler de sa blessure.


-Nid à Condor, Aiglon 2 se vide de son sang, veuillez prendre rapidement position et aller lui porter secours.


Eliot ne comprenait plus la situation, il avait pourtant bien fallut qu’un tireur soit présent dans cet entrepôt.
Il lança simultanément l’accès à toutes les bases qui lui proposeraient des plans du secteur, des bâtiments, des sous sols, afin de trouver par où avait pu s’enfuir leur agresseur.


Pendant ce temps Ralf et ses deux hommes étaient sur le point de passer devant le rideau de fer, prudent Ralf activa un leurre thermique qu’il fit rouler devant le rideau, et au moment où celui ci commençait à s’immobiliser une détonation claqua dans l’air et le détruisit.


-Condor 4 j’ai la source du tir dans ma lunette, je peux tirer au travers du rideau de fer et faire mouche.
-Condor 1, Allez y Condor 4 abattez moi ce fumier !


Le coup partit, clair, rapide puissant, un bruit de taule froissée et des crissements parvinrent aux oreilles des trois condors proches du rideau de fer, Ralf fit rouler un autre leurre, qui ne déclencha aucun tir.


-Condor 1 à Condor 2, allez aider Aiglon 2, Condor 4 gardez la position et préparez vous à intervenir, Condor 3 et moi nous entrons.


Ralf ne se formalisa plus du cadenas et l’ouvrit en tirant dessus avec son arme, il poussa la porte et balança une grenade Flash Bang à l’intérieur afin d’aveugler et d’assourdir d’éventuels ennemis. Lorsque la détonation ébranla le rideau de fer, les deux hommes entrèrent couvrant chacun une partie de la pièce, mais à leur grande surprise rien n’indiquait de présence humaine, ni trace de sang, ni trace de quoi que ce soit qui aurait pu être visible après le tir de leur camarade.


-Condor 1 zone entièrement vide, aucune trace d’activité humaine, attendez, Nid pouvez vous analyser cette source lumineuse dans mon champ de vision ?


Eliot regarda les images et confirma sa première impression
-Nid à Condor 1, un écran d’ordinateur est la source de ce rayonnement lumineux, il semble que les différences de teintes indiquent qu’il est actuellement en train d’afficher quelque chose qui n’est pas figé.


Ralf se dirigea lentement vers celui ci, le fusil braqué en avant, son compagnon le suivant en couverture cherchant n’importe quelle preuve que quelqu’un leur avait bien tiré dessus.
Ils montèrent sur une espèce de mezzanine en haut de laquelle ils entendirent des bruits mécaniques et des raclements bizarres. Ralf sorti un bout de fibre optique habituellement réservé à l’observation des zones à risques depuis d’autres pièces, et le fit lentement glisser le long du plancher en direction des bruits.


-Condor 1 à Nid voyez vous ce que je vois ?
-Oui Condor 1 je vous confirme nous avons à la fois la réponse à notre question mais hélas de nouvelles questions bien plus problématiques se posent maintenant.


Ralf escalada certaines machines et meubles divers afin de se retrouver de l’autre côté du bruit.
Sur le sol un fusil à lunette accroché à un trépied reliés tous les deux par des câbles et toute une machinerie à un ordinateur en train de fonctionner étaient la source des bruits, le fusil était déplacé par la machinerie tentant par tous les moyens de faire revenir dans le logiciel de traitement une image valable issue de la lunette à la place de celle qu’elle renvoyait à ce moment là.


Ralf se positionna face au clavier de l’ordinateur.


-Condor 1 j’attends vos instructions pour désactiver ce machin.


Eliot se frotta les mains et afficha en gros plan les images venant de Condor 1.


-Nid à Condor 1 voici comment procéder…


Au fur et à mesure des instructions d’Eliot, le système semblait de plus en plus agité, presque instable, a plusieurs reprises, le code l’entraina dans des fausses pistes qui le déroutèrent, et plus le temps passait et plus il se demandait qui pouvait bien être derrière tout ça, il essaierait de le découvrir lorsque l’équipe Condor ramènerait le matériel en fin de mission.
De très longues et interminables minutes pour Ralf, le système sembla s’arrêter normalement et le fusil cessa de bouger définitivement, l’agent Altwit avait fait de sérieux dégâts dans le système de pilotage du fusil mais il ne faisait aucun doute que si des indices ou des traces étaient visibles sur ces matériels les gars du labo pourraient faire parler tout ça.


Ralf commença à préparer l’acheminement du matériel, du blessé et du corps de leur recrue afin d’essayer de faire parler les preuves et de comprendre qui pouvait vouloir les blesser ou même les tuer. Le reste de l’entrepôt ne contenant d’ailleurs rien d’intéressant concernant leur affaire.


-Nid à Condor 1 pouvez vous confirmer avoir une liaison sur ce site le reliant d’une manière ou d’une autre à l’internet mondial ?
-Condor 1 j’ai remarqué un boitier derrière la machine qui clignote régulièrement et qui semble être un modem bien que je n’ai jamais vu ce genre de modèle.
- Pouvez-vous me le faire voir avec votre caméra ?


Ralf pivota et pointa son casque sur le matériel qu’il avait entreposé sur une table dans l’attente de l’équipe du labo. Eliot jura.


-Bon sang mais qu’est ce que ça fait débranché ????
-Et bien j’ai réunis tout le matériel qui était présent et allumé afin de l’acheminer au nid pour l’analyser.
-Il fallait attendre le labo ! Vite zoome moi ce boitier s’il te plait ?
-Voilà voilà, ne panique pas !
-Embarquez le matos sous le bras et tirez vous je répète tirez vous, celui qui avait installé tout ça ici et qui était surement au courant de notre présence depuis longtemps sais que nous avons trouvé l’installation et qu’elle est débranché, c’est une alarme électronique que tu as sous les yeux ! Le genre d’appareil qu’on installe pour surveiller qu’il est bien actif…


Ralf pesta contre son empressement à finir cette foutu mission qui n’aurait du être qu’une visite de routine, ils avaient perdus un jeune gars bêtement et avait compromis tous les efforts mis en place pour l’organiser et voilà qu’en plus cette foutu mission tournait au vinaigre.


-Condor, on remballe tout et on décolle, nous n’attendons plus personne, je répète vous prenez tout ce que vous pouvez et on décroche, dans 5 minutes je ne veux plus personne ici !


Ses hommes formés à obéir, prirent tout le matériel mis de côté ainsi que le corps de l’agent tué par le fusil. Puis se hâtèrent de retourner au véhicule afin de quitter la zone rapidement.
Eliot qui surveillait le bâtiment par satellite observa l’arrivée d’un véhicule sur zone dont deux hommes en descendirent et d’une démarche raide et peu discrète entrèrent dans le bâtiment pour n’en sortir que plusieurs minutes plus tard toujours au même rythme doucement, presque nonchalamment se dit il. Eliot qui cherchait à suivre leur cheminement dans l’entrepôt se demanda pourquoi le filtre thermique n’affichait absolument rien de flagrant à l’écran, surtout que les deux hommes ne semblaient pas porter un équipement aussi encombrant et complexe que ses propres unités…


 


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