jeudi 2 août 2007

La déontologie journalistique

Voilà encore un exemple de la plus détestable des choses qui soit actuellement, à savoir la peur de la réaction des gens ou des téléspectateurs...
En effet, après les mises à l'écart de certaines journalistes pour leurs relations personnelles avec certains hommes politiques, voici qu'Alain Duhamel après avoir donné son avis personnel lors d'un cours magistral dans un amphithéâtre a décidé de se mettre en retrait de la campagne politique.

Pourtant c'est l'un des commentateurs politiques les plus compétents et je dirais même les plus acides et ce avec tous les hommes politiques y compris ceux pour lesquels son cœur balance.
Mais alors pourquoi avoir décidé de se mettre à l'écart? Pour qu'on évite l'amalgame et que le grand public ne vienne dire qu'il était un fervent supporter de tel homme politique et qu'en conséquence son travail devait être biaisé et donc le média pour lequel il travaillait devait être aussi orienté.
Mais enfin n'est ce pas hallucinant de penser que les hommes politiques sont apolitiques? Cela veut il dire que les médecins doivent être en bonne santé? Oui je sais la comparaison est totalement crétine mais c'est fait exprès.
Qu'on soit commentateur sportif ou politique on n'en est pas moins un homme et donc on a forcément des désirs, des idéaux et comme tout le monde lorsque des élections approchent on a une voix qu'on utilise pour glisser un bulletin dans l'urne, et il ne faut pas se leurrer les commentateurs politiques comme les autres ont des préférences.
Alors quelle est donc la situation dans le cas qui nous intéresse? Et bien tant que personne ne sait explicitement pour qui le journaliste va voter, et même si on a parfois de sérieux doutes, on accepte que ce journaliste fasse son travail et si on découvre pour qui le journaliste va voter ou risque de voter, alors il en devient automatiquement louche et doit quitter ses fonctions sur le champ.
Il est à noter que ça n'arrive que dans les médias de type télévisuels ou radiophoniques, en effet quand à la presse écrite, on sait pertinemment souvent pour qui roule telle ou telle rédaction, mais dans ce cas ça ne semble poser de problèmes à personne...
Et j'aimerais faire un parallèle avec la crainte qu'ont les maires quand au signatures, on dirait qu'en France il ne faut pas exprimer ses idées sous peine de devenir non crédible, cela change t'il sa compétence technique?
Les gens possèdent ils inconsciemment ce pouvoir de faire et défaire les gens juste par leurs potentielles réactions? N'est ce pas comme un principe de précaution forcené dans lequel on s'enfonce en permanence? Au cas ou il risque de se passer telle ou telle chose on évite au maximum les problèmes en anticipant et en prenant des décisions radicales en amont.
Il faudrait peut être se poser la question quand aux réelles raisons de ces mises à l'écart, en effet les journalistes plus que d'autres personnes ne sont ils pas soumis à un code de déontologie strict et qui prévaux à toutes les préférences personnelles?
Ou alors ce code de déontologie n'a aucune valeur et le métier de journaliste n'est plus ce métier que nous connaissions il y a quelques années, d'ailleurs ne confondons nous pas tout simplement les métiers de présentateurs (télé ou radio) et ceux de journalistes?
En effet les présentateurs ne sont pas tous journalistes et n'ont justement pas à suivre ce fameux code de déontologie, mais quid des journalistes véritables?
Bref encore une fois j'ai beaucoup de mal à comprendre toutes ces réactions que je qualifierais d'épidermiques ou alors il faut dans les périodes préélectorales virer tous les journalistes et les remplacer par des robots comme ça au moins ils n'auront pas de préférences et ne pourront pas être taxés de partiaux quoi que ceux qui les auront programmés...


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