Lorsqu'il arriva son premier regard fut pour le corps sans vie de la bête sur le trottoir.
-Et bien Gabriel il semble que tu ne te sois pas ennuyé à ce que je vois...
-Ces bêtes étaient là pour toi...
-Ces bêtes ? Je n'en vois qu'une ?
-Oui les autres sont encore en position visiblement autour du hangar. Heureusement que leurs corps n'est visible que par ceux qui partagent nos pouvoirs et connaissent l'autre réalité. Imagine la peur pour les riverains.
Il partit à rire penchant la tête en arrière. C'est à ce moment là que mon pouvoir me permit de voir la trace qui venait d'apparaître sur le mur derrière lui.
-Clovis on a un problème je crois...
- Que se passe-t-il ?
-Elles arrivent, tu as du les attirer sans t'en rendre compte.
-Et bien attendons qu'elles prennent en partie corps dans notre réalité que je puisse les voir moi aussi. Tu sais bien que je ne peux rien leur faire pour l'instant...
Il devint flou indiquant qu'il venait de passer dans l'autre réalité.
Il sortit son poignard et se campa en direction du mur.
-Dit moi exactement où vont apparaître les premières bêtes.
Il me suffisait de voir où leurs pattes allaient toucher le trottoir pour lui dire.
Mais soudain le mur se couvrit de taches blanches
-Clovis je crois que nous avons un problème.
-Rassure moi dis moi juste que tu as oublié de ramasser ton poignard ?
-Non, disons que nous avons affaire à des dizaines de bêtes au mieux...
-Mais qui peut donc avoir les pouvoirs suffisants pour en invoquer autant ?
-Je n'en sais rien Clovis, mais celui qui veut finir le rituel semble bien avoir des moyens que l'on ne soupçonnait pas...Dans l'immédiat je pense que nous devrions contacter les autres et foncer au hangar...
-Grimpe en voiture, dépêche-toi !
Je sautai dans le véhicule et Clovis se remit au volant, la voiture se mettait en mouvement au moment même où la première araignée posait ses pattes avant sur le bitume.
Clovis décida de partir dans une direction opposée au hangar.
Il composa un numéro sur son portable et me le tendit.
-Tiens avise Caïus de la situation et demande lui des renforts et du support.
-Allo oui ? La voix au bout du fil était familière
-Caïus ? Gabriel et Clovis au rapport, nous avons un léger problème avec la tanière du change-formes. Quelqu'un ou quelque chose a protégé l'endroit avec une armée d'araignées gardiennes... J'en ai tué une mais nous venons de nous échapper des lieux car elles arrivaient en masse où nous nous trouvions.
-Une seconde Gabriel.
J'entendis la voix de Caïus qui épelait une série de chiffre dans le vide. Puis je l'entendis parler de manière étouffée, et je compris qu'il parlait dans un autre téléphone.
-Oui bonsoir, Caïus cellule Gecca (ndlr la cellule portait les initiales de ses membres). Nous avons logé le change forme responsable des meurtres dans Paris mais il semble que le secteur soit truffé d'araignée gardiennes liées entre elles et pouvant se déplacer librement au sein de ce secteur.
-
-Oui tout à fait, il semble que nos hommes ont tués une de ces bêtes mais qu'il en reste une grande quantité.
-
-Aucune idée de qui pourrait avoir le temps et les pouvoirs nécessaires...
-
-Oui entendu, quand arrivera-t-il ?
-
-J'en informe mes hommes.
-Gabriel ? Tu es toujours là ?
-Oui je suis là. Que se passe-t-il ?
-On nous envoie un enchanteur capable de les réexpédier dans leur dimension originale. Mais vous devrez pour ça les faire apparaître dans notre réalité et éviter de vous faire tuer...
Il sera chez vous dans quelques secondes. Bonne chance.
Au moment ou Caïus raccrochait, un homme apparu au milieu de la route.
Ses cheveux noirs entouraient un visage sombre et marqué, qui portait sur toute une moitié de celui-ci des tatouages étranges et mystérieux.
Clovis mis un coup de frein, bloquant net le véhicule devant l'inconnu.
-Itsar pour vous servir messieurs. Je vous pris de m'accompagner voir nos araignées gardiennes. Il fit un léger mouvement de l'index et il se retrouva sur la banquette arrière de la voiture attendant que nous lui indiquions l'endroit où se situaient les bêtes.
Je tendis l'index en direction du cadavre et des autres bêtes.
-Les voilà, et il semble qu'en plus leur nombre ne cesse d'augmenter...
-Enfin un problème à la mesure de mes talents. Prenez ceci.
Il me tendit un morceau de parchemin et me demanda de le lire à haute voix quand il commencerait.
Il commença son incantation et j'essayais de suive celle ci afin de découvrir quand il souhaitait, que j'intervienne.
Clovis manœuvrait et faisait des dérapages autour du mur servant de porte d'entrée aux araignées dans notre réalité.
J'entendis la phrase m'indiquant que je devais lire moi aussi, et je le fis avec mon cœur et mes tripes.
Itsar se mit à dégager une aura bleutée, et à chaque fois que nous passions devant le mur son index comme viseur il pointait une araignée qui se trouvait touchée par un éclair blanc qui semblait sortir de son doigt, et la bête disparaissait sans un bruit.
Lorsque plus aucune bête ne sembla arriver, Clovis arrêta le véhicule.
Itsar était assis sur la banquette arrière, il ne semblait plus faire de bruit.
Je me penchais vers lui et pris de panique je luis pris son pouls. Il était encore vivant mais semblait totalement épuisé de cette expérience. Il ne nous servirait plus.
Clovis se pencha vers moi, ouvrit la boite à gants et me tendis un plan des égouts.
-Gabriel tu va devoir m'écouter attentivement. Voici comment tu va pénétrer dans le bâtiment.
J'écoutais attentivement tous les conseils de Clovis, il devait m'attendre à l'intérieur près de la sortie que je devrais emprunter.
Il ouvrit le coffre, en tira de la corde, un sac à dos léger, une lampe torche et du matériel servant en spéléologie.
Je m'équipais donc, et sur les conseils de Clovis j'ouvrir la bouche d'égout dont il m'avait parlé.
Je descendais sous la rue avec appréhension, et j'entendis la bouche se remettre en place, Clovis ne souhaitant pas que ses collègues puissent découvrir ce genre d'indices proches des lieux d'habitation d'un tueur en série présumé.
Je me guidais grâce au plan et à la lampe torche que j'avais sur le front.
Et lorsqu'enfin j'arrivait en vue du dernier croisement indiqué, mon cœur battait la chamade, j'étais tout à la fois excité à l'idée de découvrir ce qui m'attendait là bas...
Je vérifiais que rien ne semblait roder ici ni attendre que j'arrive pour se déclencher.
Et je commençais à monter les échelons métalliques deux par deux, en essayant de faire le moins de bruit possible.
Ca y était, j'allais entrer dans le bâtiment.
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