mardi 31 juillet 2007

Les contes du loup 2 - La véritable histoire du père noël

Après avoir finit le tonneau de bière lutine que mon ami lutin m'avait amené.
Et sentant qu'il était mur pour une histoire ma curiosité m'invita à lui demander s’il connaissait personnellement le père noël.

Il me regarda et son regard se troubla de larmes. Il m'invita à m'assoir dans un fauteuil confortable pendant qu'il me racontait la triste mais véritable histoire du père noël.
Et pour se donner du cœur à l'ouvrage il fit apparaitre un autre tonneau de son merveilleux breuvage que j'entamais sur le champ afin de me préparer au pire.

Cette histoire date d'une époque ou les lutins étaient un peuple jeune, nous n'avions guère d'amis et encore moins parmi les autres races intelligentes.
Dans un village du Nord profond de l'Europe, vivait un homme Einhart, cet homme vivait dans un petit village de pécheurs et de chasseurs et lui même chassait pour nourrir sa famille.
Einhart était l'heureux papa d'une enfant de 3 ans et sa femme venait tout juste de retomber enceinte.
Une année particulièrement rude alors que le blizzard soufflait depuis des jours et que tout ce que les villageois trouvaient était des engelures et des morts, Einhart qui fabriquait un cheval à bascule pour sa première fille fut appelé par les chasseurs car un troupeau de rennes avait été aperçu aux abords des limites de leurs territoires de chasse.

Il partit non sans promettre de faire attention et de revenir vite.

Mais pendant la chasse il fit une chute dans une crevasse et resta là dans ce trou pendant des jours entiers.
Un de mes congénères qui passait là lui apparut et ils parlèrent. Pris de pitié pour cet homme qui souffrait le martyr, ce lutin lui apporta des soins et des vivres.

Mon ami s'arrêta et pris une chopine de sa bière.
Sa voix semblait enrouée et très prise.

Quand Einhart alla mieux, il lui indiqua comment quitter cette crevasse et retourner à son village.
Il avait tellement parlé de celui ci et surtout de sa famille au lutin que celui ci demanda à venir avec lui rendre visite à sa femme et sa fille ce qu'il accepta comme contrepartie aux soins et vivres.
Mais lorsqu'ils arrivèrent au village tout s'effondra...

Tout n'était que mort et désolation, il découvrit que la tempête avait couchée des maisons et arrachée des toits.
Du village il ne restait presque rien et à mesure qu'il se rapprochait de sa propre demeure les larmes commençaient à monter se figeant au bord de ses yeux avant de commencer à couler le long de ses joues.
De sa femme il ne vit que la main bleuit par le froid et la mort.
Et il vit sa petite fille comme endormit une main sur le cheval qu'il n'avait pu lui terminer avant de partir.

Einhart s'assit et se promis de se laisser mourir là.
Le lutin qui avait compris tout ce qui se tramait là s'assit à bonne distance et subvint au besoin d'Einhart à son insu.
Quand Einhart compris que la mort ne voulait pas de lui ce jour là, il nettoya le village, enterra les corps et emporta ses outils et quelques vivres et sortit du village en silence.
Le lutin lui indiqua le chemin qui menait au sien et lui proposa de l'accueillir.
Il lui expliqua que si Einhart restait dans le village il vieillirait mais que la mort ne pourrait pas le prendre.

Einhart sonné et désorienté ne compris pas les conséquences de son geste et accepta l'invitation.
Il s'installa donc dans le village. Les vivres ne manquaient pas et Einhart pris rapidement quelques kilos mais tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur du monde.
Si ce n'est qu'il passait ses journées à pleurer en pensant à sa femme et sa fille.

Le lutin eu l'idée de lui demander à quoi servait ses outils.
Et en profita pour lui donner l'envie de les utiliser.
Et Einhart se pris au jeu, il fabriqua un cheval à bascule qu'il termina, puis un train en bois, et une marionnette, puis une poupée et il accumula les jouets.
Tant et si bien qu'à moment donnée les lutins se demandèrent quoi en faire.
Celui qui accompagnait Einhart depuis le début eu l'idée géniale de lancer un sort à Einhart qui lui donna envie d'aller distribuer ces présents dans les villages des environs aux enfants.

Et Einhart repris sa fabrication et lorsqu'arrivait la date anniversaire de la mort de sa femme et sa fille (enfin la date ou Einhart le découvrit), le lutin lui lançait le sort pour aller distribuer les jouets.
Tellement il était occupé il ne pensait plus à pleurer.
Mais il voulait toujours en faire plus pour livrer plus d'enfants de plus en plus loin.

Les lutins du village prirent donc la décision de participer et de l'aider que ce soit pour la fabrication ou la livraison.
Et voilà toute l'histoire de cet homme qui perdit sa famille mais gagna l'amour de tous les enfants de la terre.

Et lorsque je rouvris les yeux la seule chose qui me restait de ma soirée était mon mal de tête carabiné ainsi que cette histoire.

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