mercredi 16 janvier 2008

La malédiction de Nishram - Episode 13

Sauvagerie citadine


Après plusieurs heures de marche qui ressemblèrent à des minutes pour les deux nouveaux compagnons, ils arrivèrent en vu d’un petit hameau, qui ne devait son nom de village qu’à quelques maisons réunies en un même lieu ainsi qu’une auberge et quelques bâtiments divers.


- Voilà notre destination. Lui annonça Gerrit
- C’est assez glauque n’est ce pas ? Ne préfères tu pas que nous chevauchions un peu vers une vrai cité ?
- Et pourquoi irions nous dans une grande cité, ici c’est parfait pour boire et oublier ne crois tu pas ?
- Nous ne trouverons jamais de travail par ici, et je crois qu’il n’y a aucun autre moyen d’oublier ce que tu as vécu, crois moi, je suis bien placée pour t’en parler tu le sais désormais, c’est grâce à cela que j’ai pu me reconstruire après la tuerie de ma famille.
Quelques petites missions et tu n’y penseras plus, et puis rien ne nous empêcheras de trouver une taverne accueillante pour boire quelques chopes.
- Tu as toujours réponse à tout n’est ce pas ? Alors monte derrière moi et continuons notre route.

Gerrit fit grimper la jeune guerrière derrière lui et traversa le village sans un regard pour ses habitants visant un point derrière les collines d’où s’élevaient des volutes de fumées nombreuses indiquant une agglomération de taille plus importante.
Ils arrivèrent aux pieds de la muraille au moment ou le soleil déclinant commençait à s’enfoncer derrière l’horizon, les portes encore ouvertes en cette heure avancée de la journée leur permit de rentrer dans un lieu où la vie grouillait, restant sur le cheval par commodité ils suivirent le flot d’autochtones à pieds dans ce qui semblait une artère de la ville, s’approchant d’un espace exempt de maisons sur lequel de nombreux étals de marchands ambulants étaient installés. Les vendeurs ameutaient les clients par la force de leur voix cherchant à convaincre les passants que les produits qu’ils vendaient étaient les meilleurs au meilleur prix possible, chaque vendeur cherchant à faire mieux que son voisin.


Gerrit repéra ce qui ressemblait à une taverne de l’autre côté de la place, il y dirigea sa monture et fit descendre Alizia, puis ensemble ils entrèrent dans la grande salle commune. La pièce particulièrement sombre était pourtant éclairée par des nombreuses sources lumineuses, la cheminée tout d’abord où un feu imposant remplissait la pièce d’une lueur orangée, ainsi que d’une douce chaleur qui n’était pas désagréable à cette heure de la journée. Le reste de la lumière était en grande partie du à des bougies réparties dans de nombreux bougeoirs sur les murs, les tables, dans des lustres métalliques pendus au plafond. Si la taverne semblait si sombre c’était en grande partie à cause du bois sombre qui habillait les murs et qui absorbait la lumière aussi surement qu’un sort de ténèbres l’aurait fait. Il était difficile de savoir si le bois était naturellement sombre ou si des tonnes de suie issue de l’âtre pouvaient être responsables de cette teinte si particulière.
La décoration particulièrement sommaire se résumait à quelques affiches la plupart déchirées en partie ou entièrement, certaines proposant du travail, d’autres montrant des avis de recherche, seul deux têtes de sanglier de chaque côté de la cheminée représentait le mobilier accroché aux murs.
La foule de clients était particulièrement hétérogène, de nombreux voyageurs ou commerçants semblaient prendre un verre ici, soit pour finir de conclure une affaire, soit en attendant de reprendre leur route le lendemain évitant ainsi les risques d’un voyage de nuit. Seule une table vers le fond de la pièce dans un coin particulièrement sombre attira l’attention de Gerrit, en effet tous les occupants de celle ci portaient des capuches et des gants cachant totalement leur peau et prenant soin de ne pas se tourner vers les autres clients.
Au début Gerrit pensa à une maladie quelconque mais finit par penser qu’ils étaient surement d’une confrérie qu’il ne connaissait pas, peut être était ce des pèlerins qui ne devaient pas parler avec des étrangers, pensant que ces gens devaient être silencieux et surement discret il attira Alizia vers eux et choisi une table située tout juste à côté de la leur. Les allées et venues des clients dans la taverne se firent lentement plus calmes, la nuit était tombée et pourtant la salle commune n’avait pas désemplie, les clients avaient troqués les boissons contre des mets plus copieux et surtout chauds.


- Et maintenant demanda Alizia, où allons nous postuler demain, tu as une idée ? As-tu déjà fait partie d’un groupe d’aventuriers ou de mercenaires ?
- En fait jamais pour être honnête, je n’ai fait qu’une carrière dans cette armée qui nous a trahi, mais je n’ai jamais voyagé de moi même, ni ne me suis attaché à d’autres personnes à part ceux qui combattaient à mes côtés et dont nombreux sont ceux à être morts sur ce champ de bataille.
- Bon alors je vais prendre les choses en main, j’imagine qu’il y a quelque chose comme un hôtel de ville ici, il suffira que j’aille y faire un tour demain peut être que les autorités du coin ont des missions à proposer à des aventuriers motivés lui dit elle dans un sourire. Par contre j’irais moi, avec ta mauvaise cicatrice qui n’est pas encore guérie je dois t’avouer que tu risques de faire peur à nos futurs employés.
- j’essayerai de trouver un herboriste ou un mage demain pour tenter d’arranger cette horreur.


La soirée avançait et les gens terminaient leur repas tranquillement commandant quelques chopines afin de faire durer la soirée dans l’ambiance enfumée et feutrée de la taverne. Lorsque Gerrit remarqua que l’un des hommes encapuchonné se levait et que son capuchon était rejeté en arrière dévoilant son visage porcin et ses traits verts dans lequel Gerrit ne pouvait que reconnaître un orque. En se levant et dégainant son arme il observa du coin des yeux que plusieurs autres personnes s’étaient levées dans la taverne, mais contrairement à lui elle ne semblait pas avoir remarquées l’orque, mais au contraire elles semblaient menaçantes envers les autres clients. Des tourbillons de lumière et d’étincelles grises argentées voletèrent autour des hommes qui venaient de se lever et une lumière enveloppante remonta de leurs pieds jusqu’à leurs têtes, la limite de celle ci laissant apparaître à mesure ce que le sort de dissimulation avait caché et révélant que chacun d’entre eux n’était rien d’autre qu’un orque en arme et prêt à en découdre.
Gerrit surpris l’arme au clair ne savait que faire, les adversaires étaient trop nombreux et la taverne pleine encore de clients lorsque l’orque situé derrière Alizia se mit à parler.


- Mesdames et messieurs, ne tentez rien, n’essayez pas d’être courageux ou ça sera la dernière action que vous entreprendrez de votre vivant. Nous n’allons pas vous tuer, ni même vous blesser, nous ne désirons que vos bourses rondelettes et vos objets précieux à cette intention veuillez noter que mon ami ici présent.


A ces mots un Orque un peu plus trapu que le précédent se leva de table et fit glisser sa capuche, sa peau scarifiée et tatouée le rendait encore plus hideux et terrifiant que ses congénères, ses oreilles étaient déformées par toutes sortes d’anneaux et de boucles en or où pendaient diverses choses dont des os, des morceaux non identifiés de matière vivante, plumes et autres objets. Il s’appuyait sur un bâton massif entièrement taillé et brulé par endroit sur lequel de nombreuses petites piques avaient été creusées et sur lesquelles pendaient des pochons fait de tissus ou de matières ressemblant à du cuir mais étrangement similaire à de la peau.
Il leva une main et tout en grognant des paroles gutturales incompréhensible l’ouvrit et une poussière dorée fine s’en échappa, semblant emportée par un vent invisible elle partit se déposer sur de nombreux objets que portaient les clients de la taverne, ainsi que sur un bracelet en or que portait Alizia. Gerrit qui se méfiait des objets magiques n’en avait aucun sur lui mais son épée magnifiquement travaillée et issue d’un des meilleurs forgerons elfe encore vivant n’ayant pas reçu de poudre il en déduit qu’elle ne venait pas sur les objets de grande valeur monétaire, son épée coutant probablement bien plus que la plupart des objets magiques présent dans la salle.
Alizia chercha à cacher l’halo lumineux qui entourait son bracelet mais c’était peine perdu, même sous une pièce de tissus il ne cessait de briller apparaissant en surimpression sur le tissus qui devait le cacher.
Gerrit observait la pièce, mais les nombreux voyageurs n’avaient guère l’air d’aventuriers ou d’expert dans le maniement des armes ou des sorts, il savait qu’il n’aurait pas beaucoup de temps pour agir et que ce qu’il allait faire tenait plus du suicide qu’autre chose, mais il refusait de laisser ces monstres piller cette taverne sous son nez, pas après ce qu’ils avaient fait subir à ses hommes peu de temps avant. Si la situation n’était pas aussi dramatique et désespérée il aurait bien souri en voyant que la poudre faisait briller certaines parties incongrues des clients de la taverne, soit qu’ils avaient cachés des objets à ces endroits soit qu’ils les portaient peut être comme bijoux de corps.
Gerrit fit mine de se rassoir attrapant dans un mouvement ample de sa cape de voyage divers couverts présents sur la table, Alizia ne manqua pas de remarquer ce qu’il préparait et il vit sa main passer sous la table et il sut qu’elle venait de dégager la lanière de cuir qui maintenait les couteaux de lancer. Il posa sa main couverte de cicatrices sur la table et les doigts bien visible pour Alizia entama un décompte pendant que l’orque reprenait la parole.


- Mes amis ici présent, vont commencer la collecte, n’essayez pas de nous cacher quoi que ce soit, et si mes amis veulent l’un ou l’autre de vos possessions car ils estiment qu’elles ont une valeur je vous prierais de gargglllgellllee le son s’étouffa en un gargouillis immonde alors qu’il touchait de ses mains tremblantes le couteau qui venait de s’enfoncer profondément dans sa gorge faisant des dégâts irréparables et l’étouffant lentement.


En quelques instants les orques les plus proche d’eux s’étaient effondrés, et seul restait encore debout le shaman qui secouant son bâton dans un bruit d’entrechoquement, chantait des paroles dans sa langue des cercles de lumières de couleurs vives se créant autour de lui et l’enfermant dans une espèce d’espace hors de portée des attaques classiques.
Gerrit prit appui sur le banc sur lequel il était assis et se lança en l’air en direction de deux orques surpris qui n’avaient pas encore réagit tenant à la main des grandes poches de cuir censés contenir ce que les voyageurs devaient leur donner. Dégainant son épée durant son court trajet en l’air d’un mouvement rapide et précis il décapita le premier des deux orques ramenant dans un arc de cercle serré la lame afin de l’enfoncer dans les côtes du second et rentrant dans ses chairs puissamment jusqu’à atteindre visiblement des organes vitaux puisque l’orque le regarda quelques secondes les yeux vitreux pendant que son cœur touché finissait de se vider dans sa cage thoracique et que son corps lourds pesait sur l’arme.


Alizia elle avait deux poignards en main et partit en courant en direction d’un des groupes d’orques. Les derniers orques vivant, sidérés par la rapidité d’action des deux humains, ne savaient que faire et leur chef à genoux devant sa table ne leur était plus d’aucune utilité pour leur donner des ordres.


Le shaman penché sur lui était en train de retirer le couteau qui était profondément enfoncé dans sa gorge, et détacha une des bourses de son bâton pour en sortir une bouillie verte foncée qu’il appliqua sur la plaie sanguinolente de son chef, la bouillie au contact de la plaie se mit à fondre comme de la graisse au dessus du feu, et la plaie sembla se refermer miraculeusement pendant que l’orque avalait goulument quelques bouffées d’air afin de réoxygéner son corps qui était bien mal en point.


Gerrit avait retiré son épée du corps de l’orque et s’était positionné dos au mur attendant les divers groupes restant dans une position d’attente et de combat.


Un homme assis dans un coin sombre de la salle s’était levé, d’un âge avancé il semblait peiner à se tenir appuyé sur son bâton, les orques jetèrent un œil mais ne jugeant pas dangereux ce vénérable ancêtre se retournèrent vers Gerrit et Alizia.
Il semblait sénile et marmonnait dans sa barbe jusqu’à ce que d’une de ses mains il pointe plusieurs groupes d’orques avec ses doigts, et que de ceux ci semblèrent partir des projectiles enflammés qui s’enfoncèrent profondément dans les chairs des orques qui se mirent à hurler alors que le feu magique les rongeaient de l’intérieur, le seul qui avait vu le point de départ des projectiles était Gerrit qui face à la salle pouvait observer attentivement tous les convives.


En à peine quelques minutes de la vingtaine d’orques en armes du départ il n’en restait plus que la moitié et Gerrit dans un rictus qui sembla arrêter momentanément ses assaillants.


Alizia évita un coup de poing de l’orque qui se situait à sa droite en se penchant en avant le poignard qu’elle tenait dans sa main droite tailladant l’avant bras de l’orque et probablement quelques tendons, elle fit pivoter son torse et d’un violent coup de son dos sur l’orque qu’elle venait de blesser elle se plaça hors de portée de l’épée courte que l’autre adversaire avait essayé de lui passer au travers du corps.
Prenant appui de ses omoplates sur le guerrier derrière elle se retrouva en un mouvement presque félin derrière celui qui tenait l’épée courte et lui enfonça ses deux poignards au niveau des épaules tranchant au niveau des muscles et des articulations afin de le rendre inoffensif, et le bruit de l’épée tombant sur le sol lorsque sa main ne fut plus capable de tenir son poids indiqua à la jeune femme que son geste avait été une réussite. Le deuxième orque sur lequel elle avait pris appui n’avait pas encore repris son équilibre qu’elle avait ramassé l’épée courte et ce n’est que lorsqu’il se mit en garde face à elle prêt à lui asséner un nouveau coup qu’elle lui planta l’épée dans l’abdomen utilisant son propre poids pour appuyer sur la garde afin de faire pénétrer l’arme le plus profondément possible dans les chairs du monstre.


Gerrit se retrouvait face à 4 adversaires, deux d’entre eux avait des épées courtes de mauvaise qualité, l’avant dernier avait ce qui ressemblait à un marteau de guerre et le dernier était à main nue.
Il attendit que les orques l’attaquent sachant qu’ils ne pourraient pas le faire à plus de deux à la fois vu l’étroitesse entre les tables de la taverne.
Le premier à s’avancer ne put le faire que tout seul au vu de son corps massif et particulièrement musculeux, il portait une masse incrustée de gemmes qui lorsqu’il la souleva se mit à briller et semblait étrangement légère et maniable entre ses mains vertes gigantesques. Gerrit fut surpris de la vitesse et de l’agilité avec lesquelles l’orque abattit la masse et il ne dut sa vie sauve qu’à un réflexe qui le fit se projeter sur la table de droite roulant par dessus et se retrouvant dans la travée suivante. Mais au moment ou il relevait la tête l’orque était déjà en train de resoulever sa masse s’apprêtant à la lui abattre dessus une nouvelle fois, sachant qu’il ne pourrait pas éviter éternellement le contact il offrit le flanc gauche à son adversaire en tentant de se protéger le plus possible et en se tournant et préparant son épée bâtarde sur sa droite, mais la masse qui le heurté violemment lui tira un cri de douleur alors qu’il sentait en lui des bruits sourds indiquant que probablement le choc avait cassé quelques os. Il ramena l’épée bâtarde avec toute la force dont il pouvait disposer tentant de faire fi de la douleur qui le ravageait à chaque mouvement et dans un arc de cercle remontant son épée par dessous les bras de son adversaire il le frappa au niveau des coudes broyant et tranchant dans les muscles et éclaboussant de sang le mur où quelques secondes plus tôt il se tenait. Mais l’orque ne lâcha pas le marteau pour autant et Gerrit vit dans son angle de vision que l’un des porteurs d’épée s’était approché sur le côté et qu’il serrait bientôt suffisamment prêt pour l’attaquer. Et le marteau était à nouveau dans les airs et au moment où l’orque allait l’abattre une troisième fois il venait de se jeter en avant sur l’orque à l’épée et d’une poigne de fer il l’attrapa au cou et l’attira près de lui sous la trajectoire de la masse qui heurta son crane avec une telle violence que le sang et la matière grise se répandirent sur la table et le sol de la taverne l’un des yeux de l’orque étant sorti de son orbite pendait par les nerfs optiques alors que le corps de l’orque mort sur le coup s’affaissait aux pieds de Gerrit.
Il se mit hors de portée du marteau face à l’orque désarmé et au dernier porteur d’une épée.


Le vieil homme auquel les orques ne faisait toujours pas attention psalmodia quelques mots inintelligibles appuyé sur son bâton d’une main, de l’autre dessinant dans les airs des cercles autour des deux derniers orques prêt au combat qui se rapprochaient d’Alizia, et lorsqu’il eu encerclé les orques chacun cinq fois dans les airs, des flammes bleues les entourèrent et les cris des deux peaux vertes indiquèrent que ses flammes bien réelles étaient en train d’attaquer leurs chairs et de les consumer rapidement.


Alors que le porteur du marteau essayait de passer par dessus la table afin de prendre Gerrit à revers celui ci venait d’un coup d’épaule d’envoyer quelques mètres plus loin l’orque désarmé, parant le coup d’épée du second, et d’un coup de la garde de son arme il parvint à briser la lame de très mauvaise qualité de son adversaire. L’orque qui avait été repoussé prenait son élan en se rapprochant les bras écartés pour attraper Gerrit au corps et le repousser contre le mur en direction de son compagnon au marteau. Gerrit prit appui sur le banc de droite et dans un saut agile pour son corps et son poids sauta par dessus l’orque qui prit dans son élan se heurta au torse massif du porteur du marteau. Lorsqu’il ratterit au sol Gerrit donna un violent coup de la pomme de son épée sur la tempe de l’orque à l’épée cassée, et le crac qu’il entendit lui fit comprendre que la boite crânienne de son adversaire venait de céder sous la violence du coup, il s’affaissa le cerveau touché par des éclats d’os.
Pendant que les deux orques restant se dépêtraient l’un de l’autre Gerrit se repositionna face à eux, l’épée levée et prête à frapper.
Le gros repoussa son compagnon et le rejeta en arrière ou il virevolta par dessus la table et s’écrasa dans la travée suivante se brisant la nuque en faisant une mauvaise réception.
Il avançait maintenant décidé en direction de Gerrit et celui ci remarqua dans ses yeux la lueur qu’il connaissait par ce que ses compagnons lui en avait expliqué, et il comprenait comment cet orque n’avait pas lâché son arme et qu’avec tout le sang perdu il n’était pas encore mort ou suffisamment faible pour arrêter le combat.
Gerrit savait que peu de choses pouvaient finir le combat et qu’il allait devoir se montrer plus agile que son adversaire. L’orque le marteau au dessus de la tête le fit tournoyer afin de l’envoyer de flanc dans le visage de Gerrit, il se baissa à temps et entendit siffler le marteau au dessus de sa tête, il entrevit une solution et par en dessous il se releva l’épée sous le visage de l’orque s’enfonçant sous la mâchoire et traversant entièrement le crane de celui ci l’épée rentrant jusqu’à la garde Gerrit se retrouvant entre les bras de l’orque. Celui ci ne sembla pas remarquer l’épée qui lui transperçait complètement la tête et il lâcha son marteau pour attraper Gerrit par les épaules qu’il commença à presser de toute la force de son imposante musculature.
Voyant Gerrit dans une bien mauvaise passe, le vieil homme tendit l’index et le majeur joint en direction de l’orque et incanta « Extingua-flamis-berseka » ce qui figea l’orque alors que la rage qui l’habitait l’abandonnait lentement et que son corps sombrait dans la mort que celle ci empêchait par les torrents que cette rage faisait couler dans ses veines. Ses mains puissantes devinrent molles et il relâcha Gerrit qui n’eu que le temps de se reculer prestement pendant que son corps s’affaissait en avant.
Alors que s’aidant de son talon il retirait son épée du crane du monstre, Alizia vint le rejoindre remerciant le vieil homme qui s’était rassis et qui à grand bruit finissait un potage aux légumes.
Le shaman et l’orque qui avait prit la parole s’étant volatilisés pendant la bataille, Gerrit s’assit à une table fatigué et son corps meurtris se remettant à le faire souffrir à mesure que l’adrénaline refluait de son corps.



Gerrit secoua la tête, éperonnant son cheval en direction des éclaireurs et mettant le plus de distance possible avec l’équipage afin que personne ne puisse voir les larmes qui coulaient sur ses joues au souvenir de cette période si lointaine et pourtant si vivace.


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