mardi 8 janvier 2008

Et toi plus tard tu veux faire quoi?

Ce n'est pas sans un léger pincement au cœur que je revois mes années de primaire ou plus tard lorsque nos instituteurs ou nos professeurs nous demandaient ce que nous voulions faire plus tard, statistiquement et très bizarrement il y avait toujours plus ou moins les mêmes réponses quel que soit le niveau scolaire et la provenance des élèves.
Il y avait toujours 3 ou 4 futurs pompiers, quelques cow boys ou policiers (à l'insouciance de la jeunesse qui ne connait pas encore les Village People), une petite poignée de fayots pour dire comme vous au maitre ou au professeur, une paumée pour dire comme ma maman suite à quoi s'engageait un dialogue avec le professeur tournant parfois à ça:
-oui mais elle fait quoi alors ta maman
-bin elle aime très fort les monsieurs et tellement elle les aime fort que les monsieurs ils lui donnent de l'argent

Doh, mais tout ça est bien finit, oui finit l'insouciance, finit les bons sentiments, finit aussi de vouloir sauver la veuve et l'orphelin quoi qu'il reste quelques places de superhéros pour lesquelles il reste toujours un petit garçon ou une petite fille suffisamment rêveurs et au regard remplis de la mélancolie des adultes.
Non désormais on veut être comme lui là mais si celui qui fait l'andouille dans les émissions de télé réalité, on veut être un téléréaliteur, un chanteur, un staracadémeur, un acteur, une star du web parfois même une star du porno si si on nous les vend tellement bien désormais avec leurs visites régulières dans les émissions radiophoniques ou télévisuelles comme celles de l'animateur Cauet qu'elles en deviennent une espèce en voie de starification massive (rien à voir avec les attributs de certaines d'entre elles d'ailleurs).
Maintenant on ne veut plus rien pour les autres, on ne veut pas faire un métier pour faire le bien, pour soigner les gens, pour les sauver, pour être utile à la société et aux hommes, on veut un métier pour faire de la thune, des pépettes, du pognon, des brouzoufs, on veut être vu et reconnu, on veut être admiré, regardé, envié, détesté, on veut exister.


Tenez prenons l'exemple de cette brigade de pompiers qui se rendant sur les lieux d'un feu de voiture tout récemment s'est rendu compte une fois le dit incendie circonscrit que la voiture contenait plusieurs bonbonnes de gaz ainsi que des aérosols et des boules de pétanque en nombre. Qui voudrait de nos jours risquer sa vie dans des conditions pareilles, dans des situations ou des pièges, des traquenards plutôt les menace comme si s'en prendre aux pompiers c'était s'en prendre à la police ou à l'autorité, en oubliant totalement qu'un jour on peut avoir besoin d'eux et que peut être on est ici grâce à eux car combien d'entre nous ont un membre de leur famille qui a été sauvé, secouru, aidé par les pompiers?
Même rentrer dans la fonction publique ou certaines entreprises ne fait plus recette, et pour cause les diverses "compensations" que pouvaient offrir ces carrières fondent comme neige au soleil, les rendant ni plus ni moins attirantes que de nombreuses autres professions.
Et que dire de l'humanitaire, ceux qui ont un certain âge doivent surement avoir connu quelques excentriques dans leur entourage qui voulaient aller visiter le monde, aller aider les malheureux soit en Afrique soit n'importe où dans le monde où ils auraient pu être utiles, certains même sont partis parfois quelques semaines, parfois quelques mois, de manière désintéressé, avec l'envie d'aider et de partager.
Combien de jeunes gens sont engagés désormais dans ce genre d'entreprise? Ah pour sur que pour apparaitre dans les médias comme présidents de syndicats d'élèves ou porte paroles de mouvements politiques de droite ou de gauche on trouve du monde, et de plus en plus, ce qui permet aux politiques de se gausser en parlant de l'intérêt de la jeunesse pour la politique, mais si au contraire cette jeunesse n'en avait rien à faire de la politique, mais l'utilisait pour sa couverture médiatique hors pair?


Combien de ces jeunes qui regardent des émissions de téléréalité seraient bien mieux d'après eux à leur place que les candidats? Combien ont un blog, un myspace ou que sais je espérant réitérer les rares percées que le Web a permis comme Lorie, Kamini ou Koxy par exemple?
Quelle tristesse, et pendant ce temps on sort désormais des jeux à foison sur les consoles ou les ordinateurs pour apprendre aux enfants et particulièrement aux petites filles, à aimer les chevaux, les animaux, le métier de vétérinaire ou que sais je... Faut-il y voir une manœuvre pour réorienter les désirs des enfants vers des métiers nobles et loin des paillettes et des strass? Ou bien n'est ce qu'une mode comme une autre...
En tout cas je serais curieux de nos jours de savoir combien de jeunes élèves par exemple au collège ont le désir de faire des métiers altruistes ou de faire quelque chose de leur vie tourné vers les autres, et combien aimeraient devenir chanteur ou acteur ou je ne sais quoi d'autre...
Le fait que les médias soient de plus en plus présent explique probablement cette recrudescence de vocations, en effet par le passé on n’avait pas particulièrement ce genre de désirs, et puis on a tellement expliqué aux gens qu'ils pouvaient devenir des stars qu'ils avaient les moyens de le faire par exemple en utilisant leurs ordinateurs, alors pourquoi ne pas rêver.


Sauf qu'un jour il faut reposer les pieds sur terre et parfois pour certains la réalité est dure et le retour à celle ci douloureux.
C'était mieux avant non? Ha oui non c'est vrai c'est vieux con sur le retour de dire ça, bon alors c'était vachement moins égoïste avant hein?


Venez réagir sur le forum

Aucun commentaire: