dimanche 30 décembre 2012

Jonas Jonasson - Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Allan Karlsson n'a aucune envie de fêter son centième anniversaire dans la maison de retraite qui l'abrite avec les pensionnaires séniles et le personnel. Alors plutôt que de subir, il va s'enfuir, et c'est en charentaises qu'il va prendre la tangente en ce jour spécial.
Mais comme le destin n'a jamais été mesquin avec Allan Karlsson, ce qui aurait pu n'être qu'une petite escapade sans conséquence va se transformer en cavale lorsqu'il va se retrouver en possession d'une étrange valise...

Voilà ce que je nommerais un road movie à la Suédoise. Dès le départ notre pauvre héros va se retrouver embringué dans diverses intrigues à tiroir. Et plus le roman va avancer plus il va faire de rencontres improbables qui vont le mener à se souvenir de sa vie.
Et la vie d'Allan n'est pas une vie commune. Tel Forrest Gump, il aura traversé le siècle en se trouvant toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Mais finalement n'était-ce pas plutôt le bon endroit au bon moment? A moins qu'Allan ne soit un homme capable de faire se réaliser des choses irréalisables.
Et lorsque la Suède va s'émouvoir de l'histoire de ce cher centenaire disparu, l'histoire va prendre un tournant à la fois plus sombre et plus cocasse.

Un roman jouissif, de ces romans que l'on dévore parfois avec le sourire, parfois avec crispation. Une histoire comme un conte que l'on suit et que l'on parcourt avec beaucoup de plaisir.
Que ce soit l'intrigue principale et cette folle fuite du centenaire, ou bien tous les souvenirs qu'il va se remémorer, chaque époque est rendue avec cette légèreté et cette intelligence qui nous entraine immanquablement.
Un roman à l'humour acéré, un personnage dont on ne saurait jamais vraiment être sûr s’il est d'une intelligence remarquable ou d'une bêtise incommensurable. Des personnages secondaires aussi tordus qu'ils sont attachants et vous avez là un de ces livres qui vous font passer un agréable moment.
Et que l'on finit par regretter une fois la dernière page tournée. Parce que oui, au final on s'y attache à ce cher Allan, et le quitter ne se fait pas sans un petit pincement au cœur.

Stephenie Meyer - L'appel du sang (La seconde vie de Bree Tanner - Hésitation Novella)

Bree Tanner une adolescente de 15 ans va croiser la route de Victoria que les lecteurs de Twilight connaissent. Ce roman décrit cette rencontre et sa transformation en Vampire rejoignant les rangs de celle qui cherche à tuer la famille d'Edward.

Intégré comme un ajout à la saga, il raconte le parcours d'un personnage secondaire dont on croise la route dans la saga officielle. Avec le destin que l'on sait lorsqu'on a lu les autres romans.
Comme à son habitude Stephenie Meyer se concentre principalement sur les émotions, les sentiments de ses personnages, et tout au long de ce livre on va découvrir ce qui anime Bree et ce qui la rend si spéciale.
La mise en perspective depuis un des personnages vampiriques de l'univers de Twilight permet de découvrir le mode de vie des vampires qui n'ont pas choisi de fonctionner comme la famille Cullen.

Un ajout qui n'est pas inintéressant, surtout si on prend en compte le fait qu'il complète parfaitement certaines zones d'ombre que le roman ne lève pas quant à la manière dont Victoria s'y prend pour lever une armée.
Toutes les lumières sont faites depuis l'autre camp sur ce qui se limite dans le roman à ce que les personnages principaux sont censés savoir et/ou découvrent en cours d'histoire.
Et puis on ne peut que finir par se lier à cette vampire si spéciale, qui partage ainsi avec nous durant tout le roman ses sensations, ses besoins, ses désirs, et qui va se retrouver bien malgré elle prise dans une guerre dont elle n'a aucune clé et pour laquelle son destin va être chamboulé à jamais.

dimanche 23 décembre 2012

Philippe Djian - "Oh..."

Michèle se réveille sur le sol de sa maison, elle vient de subir un viol, une agression rapide, singulière qu'elle va cacher à son entourage comme si rien ne s'était passé.
Mais petit à petit, elle va sombrer, plongeant dans les méandres de son être, percutant son quotidien et sa vie comme une bille de flipper un peu folle.
Son existence va forcément être changée par ce qu'elle a vécu, même si elle refuse de le reconnaitre, mais sombrera-t-elle dans la folie ou saura t'elle refaire surface.

« Trois petits mois dans la vie d'une femme » pourrait être le sous-titre de ce roman très particulier. Déjà le style, télégraphique, rapide, sans palabres. Les phrases sont courtes, comme les pensées de Michèle.
On a l'impression délire en elle, et de se laisser entrainer dans sa spirale comme un voyeur un peu malsain, sans vraiment avoir envie de lui tendre la main pour la sortir de là.
L'histoire se compose de dizaines de fils tous plus ou moins imbriqués les uns dans les autres. Les personnages papillonnent, se croisent, se mélangent, se transforment et en quelques semaines à peine on voit des vies basculer à foison.

Un roman qui ne laisse pas indifférent, et à plusieurs titres. Tout d'abord il est rare de voir un auteur prendre le parti de faire de son héroïne une survivante à une telle épreuve que celle que subit Michèle au début du roman.
Très vite elle transcende son statut de victime, elle se relève et décide comme pour sa vie de prendre les choses en main.
Un roman qui surprend jusqu'au bout. Une histoire qui laisse une impression bizarre. Comme si on prenait conscience que la vie est aussi folle aussi tourbillonnante que dans le roman mais qu'on n'en a pas conscience parce qu'on ne prend pas le temps du recul.

Un roman qu'on aime ou qu'on déteste je pense. Le style en est vraiment particulier, et soit on arrive à accrocher soit on doit se trouver entrainé de force ce qui ne permet pas je pense d'apprécier les méandres complexes qui nous sont jetés en pâture.

Emily Brontë - Les Hauts de Hurle-Vent

Un classique du romantisme, rien que ça me direz-vous, le premier roman gothique, une histoire s'étalant sur plusieurs générations d'une famille en proie à un destin hors du commun dans une région aride et hostile.
Une histoire qui fait la part belle aux relations entre les personnages, aux amours impossibles et aux sentiments les plus extrêmes.
Une fois passé la lecture à proprement parlé du roman, découvrir que l'auteur une jeune adolescente qui vivait avec sa famille dans un lieu pouvant ressembler au décor du roman n'avait jamais connu l'amour laisse une impression étrange.

Impossible en effet d'imaginer qu'on puisse décrire à ce point les émotions, les sentiments, les ressentis de ces situations tellement intenses sans en avoir eu l'expérience.
Le roman traverse les époques, les histoires et cette saga familiale aborde des thèmes comme l'héritage ou la rédemption avec une maturité incroyable.

Concernant la lecture, j'avoue que j'ai eu plusieurs fois envie d'arrêter la lecture par découragement, ou par manque de facilité à me plonger dans cette histoire.
Par moment en effet j'avais l'impression d'être beaucoup trop peu impliqué, cette histoire de vengeance, de haine, de violence peut paraitre cruelle au point de ne pas saisir où elle va nous mener.
Au final je dirais que je suis content de l'avoir lu ne serait-ce que pour le connaitre, il a cette puissance des livres qui ne laissent pas indifférents. Ils plaisent ou déplaisent. Celui-ci m'a laissé un goût amer dans la bouche mais pourtant j'avoue qu'il mérite toutes les éloges qui ont pu lui être fait ainsi que surement toutes les critiques.
A lire pour savoir ce que veut dire passion destructrice...

Depardieu ou le tir au pigeon

On a probablement trop déjà entendu parler de l'affaire Depardieu, et pourtant, le mal dont est issu ce problème est bien plus sournois qu'on ne le pense et ce n'est pas en tirant sur la glace visible que l'iceberg fondra un jour.
Parce que le problème des impôts est un vrai problème en France, la preuve avec tous les exilés fiscaux qui ont précédés Depardieu et dont certains sont du bord politique actuellement au pouvoir (et qui ne sont pas revenus au dernières nouvelles...)

Commençons par comprendre la démocratie, des hommes sont élus par le peuple, ce peuple qui a donc à priori tout pouvoir et qui devrait pouvoir sanctionner ou obliger ces mêmes élus à suivre des règles.
Oui mais voilà ceux qui font les lois sont entre gens du "même monde" et il est clair que l'un des gros problèmes de notre république vient du fait que les lois qui les concernent sont aussi acceptées ou refusées par ces mêmes personnes.

On parle de vouloir faire des économies, on augmente les prélèvements, et pendant ce temps rien n'est fait pour réguler les dépenses gargantuesques de nos élus.
La baisse du salaire des ministres? Retoquée... Le non cumul des mandats? Refusé et annulé... Les avantages de retraite et ou de pension de nos élus? Intouchables...
Ma foi, si on voulait un système qui donne l'impression de s'auto protéger aux dépends de ceux qui eux sont obligés de faire des efforts on ne s'y prendrait pas autrement.

Et là qu'on ne parle pas de couleur politique parce que de n'importe quel bord qu'ils soient, ces braves messieurs semblent afficher un front commun à toute tentative de les rendre responsables.
Mais pourtant ne sommes-nous pas ceux qui les élisons? Ne pourrions-nous pas à force de nos voix, les faire enfin basculer vers la raison au lieu de penser à leur confort et leurs avantages?
Le système restera tel qu'il est quoi qu'il se passe, aucun président n'aura jamais le courage de forcer certains textes de loi même si il en a le pouvoir. Alors au lieu de jouer les juges sur des cas particuliers intéressons-nous plutôt à ces cas communs qui sont à eux seuls responsables d'une part importante des dépenses de l'état...

mercredi 19 décembre 2012

E L James - Cinquante nuances de Grey

Etudiante en littérature, Anastasia Steele se voit obligée d’interviewer un richissime homme d’affaire qui joue les Mécènes pour l’université où elle étudie. Troublée par la jeunesse et la beauté de cet homme, elle tente de garder bonne figure pendant l’entretien tout en se maudissant de ses maladresses. Mais une fois libérée elle préfère penser que cet homme restera une rencontre hasardeuse. Seulement voilà qu’il va prendre place dans son univers et que pour elle tout va basculer dans un monde inconnu dont il lui ouvre peu à peu les portes.

Le roman qui aura et qui fera couler beaucoup d’encre. Celui par lequel on a redécouvert un genre jusqu’alors réservé plutôt à des tiroirs bien fermés. J’ai nommé la littérature érotique. Bien sûr j’avais la curiosité de voir ce qui pouvait à ce point chambouler les lectrices et lecteurs. Qui faisait que l’on osait enfin sortir avec un tel livre en pleine rue. Quelle plume pouvait redorer le blason de ce genre littéraire tellement méconnu et mal aimé.
Force est de reconnaitre que je ne peux guère qualifier ce roman d’érotique, du moins, il l’est par moment certainement. Déjà de par son sujet sulfureux et ses scènes parfois très explicites. Pour autant il est loin de ce que je pourrais qualifier d’excitant. Le rythme est bon, il se lit vite, et la plume de l’auteur n’est pas désagréable au contraire. Mais pour autant on a plutôt l’impression de lire un roman pour ados un peu plus chaud que de coutume.
On vit dans l’esprit de l’héroïne, on ressent ses émotions, on plonge petit à petit dans cet univers fait de découvertes et de plongée dans les abysses de l’esprit. Un peu comme si Stephenie Meyer nous avait fait vivre plus clairement les ébats de ses personnages et les errances sensuelles de Bella.

Mais finalement oui soyons clair, j’ai été plutôt déçu du résultat. Je m’attendais à lire et entendre parler de ce roman d’un livre vraiment plus explicite, plus intime, plus sensuel. Oh certes on peut parfois sourire, apprécier les maladresses à répétition d’Anastasia, et même pourquoi pas apprécier ses ébats (si ça doit être possible, enfin je crois), on reste un peu sur sa faim. Comme si on sentait qu’on avait approché parfois d’une limite sans jamais l’atteindre ni la franchir.
On peut sentir tout de même une évolution dans la manière de décrire les différentes scènes de sexe, partant de l’innocence pure d’Anastasia au départ, vers ce qui peu à peu fini par devenir pour elle une seconde nature.

Oui probablement que c’est un roman à lire au moins pour se préparer aux deux volumes qui suivent. J’aime à croire que cette évolution va aller encore de plus en plus vers l’expression débridée et pourquoi pas un véritable érotisme littéraire. En tout cas il n’en reste pas moins un roman qui se lit assez vite et qui n’est pas désagréable si on aime ce genre d’histoire tout de même très orientée vers un public féminin.

lundi 26 novembre 2012

La violence est elle sexuée?

Hier le 25 Novembre c'était la Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux Femmes.
Toute la journée nous avons eu droit à diverses informations et reportages tous plus larmoyants les uns que les autres sur ce problème de société.
Sauf que je crois qu'on le prend par le mauvais côté du manche si je puis dire.

En effet même si la violence faite aux femmes est probablement injustifiable dans la majorité des cas, qu'en est-il de la violence faite aux enfants? Et j'irais même jusqu'à dire faite aux hommes?
N'y a-t-il donc dans nos sociétés que des mâles brutaux pour mettre des trempes à leurs femmes?
Non bien sûr que non, la société n'est plus aussi facilement segmentable que l'on pouvait le croire il y a de cela quelques décennies.

Et c'est bien ce qui me chagrine dans cette journée. On occulte (sciemment) toutes les autres formes de violence pour se concentrer sur celle-ci.
Est-elle plus horrible, plus inhumaine, plus dégueulasse? Je ne pense pas pouvoir en juger, ce que je sais par contre c'est que l'inverse est aussi quelque chose d'anormal.
Mais combien d'hommes peuvent porter plainte sans risquer de ne pas être crus? Combien meurent chaque année de la faute d'une femme violente? Peut-être ne sont-ils comptés que dans les chiens écrasés des journaux sous les "coups de sang" ou "drame familial".

On souhaite que la femme ne soit plus sclérosée dans une situation difficile, on met en place des structures pour l'aider et tout ceci est parfait, mais dans le même temps ne faudrait-il pas faire la même chose pour les hommes?
Alors on me dira que surement le nombre d'hommes qui meurent sous les coups d'une femme sont moindres. Mais la violence psychologique aussi existe et elle tue tout autant mais différemment.
A quand une grande enquête sociologique qui pourrait mettre en exergue les suicides, les drames et faire un chiffrage complet des éventuels morts (hommes ou femmes) qui le sont par de la violence. Voilà un vrai sujet d'études qui ne mettrait pas les "faibles femmes" d'un côté et les "méchants violents maris" de l'autre.

jeudi 22 novembre 2012

Une âme en devenir

Des relents méphitiques aux humeurs vagabondes
Prisonnier sans limites coince entre les mondes
Explorant les recoins d'une âme torturée
Restant le seul témoin de ses erreurs passées

Des plaines infinies d'un Elysée intime
Pourchassant les folies, les instants de déprime
En quête de rédemption porte vers l'avenir
Ouvert aux émotions, les laissant envahir

Ces espaces sauvages tentant d'apprivoiser
Le moindre des présages qui viendrait pavoiser
Maitriser le futur comme s'il était facile
Si le chemin est sur et la foulée agile

De pouvoir contrôler tout ce qui nous échappe
Sans jamais se lasser même lorsque ca dérape
Retrouver la maitrise de ses instincts sauvages
Même lorsqu'on lâche prise sans en subir ombrage

Savoir reprendre gout à ce qu'on a perdu
Ne jamais regretter ce que l'on aura plus
Découvrir à nouveau comment prendre plaisir
Faire éclater le beau et comme un repentir

L'exposer au dehors de l'âme tourmentée
Plus brillant que de l'or et le voir augmenter
Aux contacts de ces autres, la foule solitaire
S'incarner avec eux pour fouler cette terre

mardi 20 novembre 2012

Jean Teulé - Rainbow pour Rimbaud

Robert géant de 2 mètres aux cheveux rouges ne peut dormir que dans sa penderie, son bateau ivre comme il l'appelle. Isabelle, elle se prend pour une aubépine, et leur improbable rencontre va les entrainer dans une sorte de quête initiatique.
Car Robert est fan absolu de Rimbaud, il se prend même pour Arthur jusque dans les moindres parcelles de son corps. Mais jusqu'où ira-t-il pour trouver celui qu'il est ou qu'il pense être...

Un roman bien sympathique de Jean Teulé que cette allégorie tarabiscotée aux personnages aussi improbables qu'attachants. Même si Rimbaud reste un prétexte plus qu'autre chose, il devient au fur et à mesure des aventures de Robert et d'Isabelle un personnage important.
Etrange comme d'ailleurs son empreinte semble se faire de plus en plus forte à mesure que l'histoire avance. Peut-être est-ce dû à tous les vers que Robert déclame de mémoire. Ou bien simplement au parcours initiatique de Robert.
On suit ces personnages avec bienveillance parfois avec le sourire, parfois avec étonnement.

Un roman court, qui ne se prend jamais au sérieux, du moins qui n'en donne pas l'impression.
Difficile de ne pas apprécier simplement cette histoire pour ce qu'elle est, une douce rêverie menée par de doux rêveurs.
Mon premier roman de Jean Teulé, mais certainement pas le dernier, une manière d'écrire très agréable, fluide, sans manières. Exactement ce qu'il fallait pour raconter cette folle aventure.

lundi 19 novembre 2012

Le village

Tous les ans, le même rituel, une fois la route prise, on oublie sa vie d'avant et on se prépare. Seront-ils tous là? M'attendront-ils? Tant de questions et déjà des doutes.
Doit-on revenir sur ce qui a été dit l'été dernier? Lorsqu'on ne s'est même pas excusé d'avoir été blessant. Il faudra faire table rase de l'année dernière ou bien les vacances seront gâchées.

Et puis voilà l'arrivée, tant attendue, on regarde par la vitre mais personne n'est là. Il est déjà tard, peut-être sont-ils allés faire un tour, ou bien ils sont en train de manger peut être.
On s'installe, on se prépare, on mangera plus tard. Vite descendre au lieu de rencontre, le lieu de vie du village. Mais quelle désolation, quelle tristesse. Personne, pas même ce chien errant tellement crasseux qui passe sa vie à quémander un petit quelque chose.

Déception bien sûr, mais on ne veut pas laisser la première impression être la bonne. C'est tout juste valable pour les proverbes ça... Alors on se balade dans les rues désertes, le silence omniprésent semble presque voulu. Toute vie semble avoir déserté les ruelles. L'eau ruisselle dans la calade sans discontinuer, seule source de bruit, si légère qu'on l'oublie presque aussitôt.
L'astre lunaire éclaire les pierres disjointes de ces vieilles rues pavées. Chaque fenêtre est fermée, les volets clos ou alors branlants et tenus par quelques bricoles. La nuit est fraîche comme souvent dans ces collines. Mais ce soir le froid est plus omniprésent encore que l'année dernière semble-t-il. Pas de vent qui descend au cœur de la végétation, juste le silence.

Tout l'empressement que l'on a mis à préparer les valises, à faire la route au mépris de la fatigue. Tout ce temps passé à imaginer les retrouvailles, ce qu'on allait bien pouvoir dire. Puis finalement se trouver tellement seul au milieu de ces murs tordus qui semblent chaque année se pencher un peu plus les uns sur les autres.
On lève la tête vers le ciel, grâce au manque de lumière publique on peut voir les étoiles, seules lueurs qui viennent égayer ce décor oublié. Tiens c'est déjà la nuit, et il est tard, peut-être la vie a-t-elle repris ses droits sur la place du village. Un petit détour par le grand terrain sur lequel les gens ont l'habitude de garer leurs voitures. Mais non, rien à part ces traces sur le sol, seuls vestiges des passages nombreux et réguliers.

Et cette herbe roussie par le soleil et par le feu. Ah oui le feu, on l'avait presque oublié. C'est vrai que lorsqu'on fait les choses par habitude, on oublie les événements ponctuels.
D'ailleurs où sont passées les carcasses, les tôles, le plastique fondu?
Il fait nuit, peut-être sont-elles toujours au fond du terrain, là où elles ont été entreposées, montagne de déchets et seuls souvenirs de ce moment.

Toujours personne sur la place, la fontaine ne marche même pas, il faut dire que sans personne pour l'entretenir, elle a dû geler cet hiver et l'eau doit s'écouler d'une canalisation percée quelque part. Comment peut-on en arriver là?

Des années en arrière lors de son arrivée il se souvient, on le moquait, lui le chétif, le petit, le seul à venir d'ailleurs. Il avait hérité d'une vieille bicoque biscornue au cœur de ces vieilles pierres. Un village si petit qu'il n'apparait pas sur les cartes. Un de ces hameaux où les habitants vivent reclus, entre eux. Il avait essayé de s'intégrer, tous les ans il avait essayé. Mais peine perdue, quand on n'est pas du village on est et on reste un étranger.
Et voilà que l'année dernière, on en vient à le considérer, à lui prêter de l'attention. Il a gagné beaucoup d'argent et il ne s'en cache pas. Après tout pourquoi avoir honte?
Une jeunette du village lui montre même de l'intérêt, elle est belle, juvénile, une beauté fragile. Sa poitrine menue pointe sous ses jupes légères et il n'en faut pas plus pour éveiller son désir.

Un soir ils sont seuls, le village est réuni dans l'église pour l'une de leur sempiternelle réunion à huis clos. Il n'a jamais pu y assister, mais cette année la jeunette reste avec lui. Il lui fait un peu la cour, lui cueille quelques fleurs champêtres et lui déclame quelques vers. Elle sourit, mais elle semble timide. Il lui tient la main, elle ne l'a pas repoussé. Et puis il s'arrête, se tourne vers elle et prend sa main entre ses doigts. Il approche son visage pour l'embrasser mais elle le repousse. Il tient son poignet fermement, qui pourrait lui en vouloir. Elle lui a laissé comprendre ce qu'elle veut, même si elle ne l'a pas dit. Il la presse contre lui, son corps tremble. Elle a peur. Elle essaye de le frapper, mais il est bien plus fort qu'il n'en a l'air. Alors il la renverse en arrière, il ne fait pas attention au bruit que fait son crane en heurtant le sol. Elle ne bouge plus, c'est qu'elle doit avoir changé d'avis, elle semble offerte, alors il l'honore, de tout son corps, de toute son envie.

Ce sont les cris des gens du village qui le sorte de sa torpeur, il se lève rapidement, le pantalon sur les chevilles, il se rhabille, il a beau leur expliquer que c'est elle qui a demandé, personne ne l'écoute. Ils hurlent sur lui, ils le menacent. Heureusement qu'il porte une arme, l'argent amène les problèmes lui a-t-on dit. Et on avait raison. Ils parlent de prison, ils veulent lui faire du mal, alors il règle le problème, froidement, calmement. Chaque détonation crève le silence des collines, des oiseaux s'envolent affolés. Puis le calme revient enfin. Ils sont allongés comme des poupées sanguinolentes. Il les traine jusqu'à leurs voitures là-bas sur le grand terrain puis met le feu. Il fait bon près du brasier, le rougeoiement l'apaise, il se sent bien. Lorsque tout est fini, il nettoie les traces, personne ne vient ici à part lui. Il va ranger ses affaires, il se prépare à partir, il a hâte de revenir l'année prochaine et de les retrouver. Peut-être enfin vont-ils finir par le considérer comme un des leurs, un membre du village à part entière…

mercredi 14 novembre 2012

Doit on appartenir à un genre littéraire

On le voit tous les jours ou presque dans les domaines "artistiques", une fois posé l'étiquette d'un genre difficile de s'en sortir.
Lorsqu'un acteur étiqueté comique fait du dramatique on salue la performance, dès qu'un chanteur lyrique fait dans la pop aussi, mais certaines autres transgression ne donnent pas les mêmes résultats.
Peut-on tout à la fois écrire des poèmes, de la prose, écrire de la science-fiction, de la littérature enfantine, de l'érotisme et y arriver dans chacune de ces différentes catégories d'écriture?

Ma foi la réponse est oui, il est clair que l'on ne peut exceller en tout, et que certains genres sont plus pointilleux que d'autres, voir même techniquement difficiles à aborder si l'on veut être touche à tout.
Mais doit-on pour autant se "spécialiser" dans un domaine particulier sous prétexte que l'on a plus de facilité à l'écrire ou que l'on a l'impression que ce sont ces textes-là qui plaisent le plus?
Ecrire c'est comme chanter, ou jouer d'un instrument, il y a forcément un style particulier que l'on préfère et où l'on prend le plus de plaisir, et ça se voit.
Mais se laisser enfermer dans ce genre c'est aussi se priver du reste. Petit à petit on perd des morceaux de soi que l'on n'arrive plus à exprimer et qui finissent par complètement bloquer l'inspiration du reste.

Oui je crois qu'on peut et même que l'on doit toucher à tous les genres, intellectuellement parlant déjà, pour apprendre, pour comprendre, découvrir et continuer à évoluer.
Ce sont parfois grâce aux ateliers d'écriture que l'on y arrive, parce qu'ils nous forcent à aller là où nous n'allons pas spontanément.
Et puis c'est une gymnastique intellectuelle enrichissante que de tenter de trouver en soi de nouvelles manières de s'exprimer, de faire partager des choses.
D'ailleurs on peut toucher à plusieurs genres littéraires et pour autant garder un style particulier, voir singulier. J'encourage tous les artistes quels qu'ils soient à faire des incartades régulières ou irrégulières dans d'autres univers, parce que de la différence nait la richesse.

Et pour répondre à la question originale de ce billet, non je ne crois pas qu'on doive appartenir à un genre en particulier, même si on peut préférer voir privilégier un genre en particulier.

Ian Levison - Arrêtez moi là

Lorsqu'un chauffeur de taxi déroge aux quelques règles simples qu'il a toujours suivi il peut s'attendre à quelques désagréments.
Mais lorsque destin s'en mêle et qu'une petite fille est enlevée avec comme seules empreintes celle du narrateur on sait déjà que les choses vont probablement dégénérer...

Un roman fort agréable dans lequel on est plongé tout de suite. A de nombreuses reprises on en vient presque à essayer de rendre plus combatif cet homme à qui tout arrive et qui finit par laisser aller le cours des choses.
Très bien ficelé même si l'intrigue policière n'est pas primordiale dans cet ouvrage, on y découvre une Amérique qui se repose peut être un peu trop sur les indices scientifiques là où elle pourrait faire un travail d'enquête.
Et puis on découvre que tous les rouages d'un système qui pourtant s'occupe d'hommes et de femmes et devrait être parfait, est composé de gens qui eux sont imparfaits.

J'ai bien aimé et j'avoue que j'ai été agréablement surpris à cette lecture. Un livre qui se lit assez vite tant on voudrait bien découvrir ce qui pourrait encore lui arriver de pire arrivé à un certain moment.
Finalement un roman aussi très humain, qui montre que quel que soit l'endroit où l'on est et avec qui l'on est, on peut rencontrer des gens qui nous permettent d'évoluer, de grandir.

vendredi 9 novembre 2012

Collectif - Noir comme l'amour

Un recueil qui porte bien son nom, voilà ce que j'ai envie de dire comme première approche. 22 auteurs parmi les plus connus de l'horreur ou du fantastique se relaient tout au long de cet ouvrage collectif.
Chaque histoire est à elle seule suffisante pour justifier la lecture de ces 22 plongées dans les méandres les plus noirs de ce sentiment que l'on qualifie de plus beau.
Psychologiquement troublant, brisant les tabous, dépassant toutes les bornes, il est difficile de bien parler de chaque histoire sans les dénaturer.

On notera simplement les noms des auteurs qui ont participés, de Stephen KING à Stuart Kaminsky on retrouve la fine fleur des romanciers Américains dans cette anthologie très justement nommée "22 nouvelles fantastiques".
L'amour poussé dans ses derniers retranchements, jusqu'à la folie, jusqu'à la mort. Un recueil que l'on prend plaisir à déguster par petites touches, nouvelle par nouvelle changeant d'univers totalement entre chaque.
Les auteurs malgré leurs univers si divers et leur manière tellement personnelle d'aborder le sujet forment un ensemble d'une grande homogénéité lorsqu'on prend le recueil dans son ensemble.

Perversions, érotisme, déviances, tout est ici réuni pour vous faire frissonner souvent de peur devant cet amour dont on découvre avec effroi les plus folles incarnations.
Ce recueil a aussi la force de faire découvrir de nombreux auteurs parfois injustement méconnus sous nos latitudes bien que depuis la sortie de celui-ci certains noms sont sortis de l'ombre.

Question d'équilibre...

Marre des anti-corridas! Bin ouais, ras le cul de ces affiches partisanes et violentes. Marre de la manière dont sont traités les gens qui apprécient.
Marre surtout de cette énergie et de ce pognon dépensé pour cette cause alors que bordel des gens meurent dans les rues chaque année et là on n'en a que foutre!

Si je suis aussi remonté c'est qu'on parle d'une chose dont les gens par empathie plus que par conviction vont propager sans même jamais se prendre par la main pour aller voir les chiffres...
Qu'est-ce que ça représente en nombre de taureaux tués la corrida (en France uniquement)?
Environ 70 événements taurins par ans. J'ai trouvé un chiffre d'environ 6 taureaux tués par événements.
Soit 420 taureaux tués dans des arènes chaque année en France.

Ok c'est surement trop peut-être, mais maintenant un chiffre, banal, vulgaire que plus personne ne regarde de nos jours.
En 2011 plus de 329 personnes sans domicile fixe mortes dans la rue.
Bah ouais mais bon les taureaux c'est beau, ça a la poil luisant et tout, le sdf ça pue, ça picole et puis ça vole c'est bien connu.

Bon ok d'un côté on a un animal, qui vit dehors, habitué à mener un combat permanent, qui finit sa vie dans d'atroces souffrances et de l'autre une bête à cornes comme les milliers voir millions d'autres qui sont abattues pour faire des steaks...

Mouais ça semble légitime de se battre pour les taureaux quand on voit les choses comme ça.
Ce monde est vraiment malade et j'ai mal à mon humanité.

mercredi 7 novembre 2012

Se faire plaisir

Je me suis souvent demandé pourquoi écrire. Plus que ça même, quel enrichissement cela apporte, et surtout pour qui et pour quoi se donner la peine de le faire.
Longtemps j'ai cru que je le faisais pour moi, et même si c'est vrai de prime abord, ma manière de le percevoir était faussée.

J'ai eu plus qu'à mon tour envie d'être lu. L'envie de plaire, de faire réagir, l'envie d'être reconnu comme quelqu'un qui sait écrire, qui sait choisir ses sujets, à la pointe des idées ou des modes.
Mais ceci est la partie narcissique de l'écriture, qui ne devrait normalement pas être une motivation. Du reste elle ne l'est qu'à partir du moment où elle se nourrit de résultats.
Dans une telle mentalité, on écrit quand ça plait, on prend plaisir à se sentir lu, à voir des réactions, on partage et on cherche à plaire toujours plus.

Mais on se perd lentement mais surement dans pareil processus. L'écriture ne doit pas être faite pour attirer un support, une affection, une reconnaissance. Toutes ces choses vont et viennent, existent ou pas mais ne doivent pas être recherchées.
Je l'ai découvert récemment en lisant un livre, en fait je crois que j'ai seulement eu besoin qu'on me mette devant quelque chose que je savais déjà et que j'avais déjà compris sans pouvoir le nommer.
Ecrire c'est se partager, s'offrir, se livrer, que ce soit dans la fiction ou pas, dans l'émotion ou dans l'action.
Mais il faut le faire pour soi, savoir si ce que l'on partage nous enrichit ou pas. L'écriture ne devrait pas être une tentative de se constituer auprès des autres, pas plus que les autres moyens d'expression ou les arts en général.

Finalement c'est en se faisant plaisir à soi, en laissant son être tout entier s'exprimer que l'on finit par plaire ou pas, mais même si on déplait, même si on choque, même si on est regardé autrement, il ne faut jamais se perdre en route.
Tout ceci fait que j'ai je crois retrouvé le goût à quelque chose que je me forçais presque à faire ces temps-ci, quelque chose qui était devenu une contraire plus qu'un plaisir. Car avant tout, il faut savoir se faire plaisir et ne chercher que ce plaisir-là, intime, immédiat et réel.

Boris Vian - L'arrache cœur

Jacquemort, psychiatre arrive dans un petit village de campagne, chez Angel et clémentine, celle-ci sur le point d'accoucher, il va aider à la délivrance de ses triplés.
Joël, Noël et l'étrangement mis à part Citroën. Lorsqu'il va devoir se rendre au village Jacquemort va se rendre compte que de nombreuses et étranges coutumes ont court par ici...
Comme "la foire aux vieux", où les vieux du village sont mis aux enchères et traités comme des objets. Arrivera-t-il à combler le vide qui l'habite et l'a conduit ici en réalisant la psychanalyse complète comme il le souhaite?

Un roman surréaliste et poétique, une fable étonnante et pleine d'émotions. Sorte de quête de sens pour Jacquemort dans un coin de campagne qui en manque singulièrement, de sens.
Des jeux des mots, aux jeux de mots, Boris Vian nous guide et nous accompagne dans ce qu'il arrive petit à petit à rendre plausible, presque réel, mais surtout authentique.
Perdu dans ce roman, des mots qui se croisent, se recomposent, comme des petites créatures ailées qui volettent entre les pages. Même la notion de temps disparait lorsqu'il nous parle des dates improbables qui rythment l'histoire.

Une bien agréable lecture, empreinte d'une incroyable poésie, même parfois dans sa plus grande cruauté, on ne peut pas rester insensible à cette plume.
Alors certains trouveront justement les néologismes, inventions de vocabulaire ou autre difficiles à comprendre ou à apprécier. Il est possible que dans ce monde sans queue ni tête certains n'aiment pas à s'y plonger.
Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Jacquemort et à découvrir un monde coloré et léger, comme une bulle de savon qui lorsqu'on regarde au travers déforme le monde qui nous entoure.

jeudi 4 octobre 2012

Les Simpsons censurés au nom de la loi Evin

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Je sais que ça fait racoleur comme titre mais l'histoire n'est pas banale en effet...
Comme vous le savez surement W9 est la chaine de diffusion des Simpsons depuis quelques années.
Hors depuis la rentrée une nouveauté a fait son apparition dans les épisodes pourtant bien connus.
La bière Duff consommée à outrance par Omer est désormais floutée dans les épisodes! Pourquoi une telle censure?

C'est simple, à l'origine cette bière n'existait pas, elle était purement fictive et donc sa publicité n'était pas soumise à la loi.
Mais depuis quelques années aux Etats Unis et depuis cet été en France, elle existe bel et bien et peut s'acheter dans le commerce.
Devant le succès de la série, cette marque est devenue réelle surement parce que les gens souhaitaient pouvoir la goûter dans la réalité.

Oui mais dans ce cas elle tombe sous le coup de la loi Evin qui interdit la publicité pour les boissons alcoolisées.
Fini donc les bouteilles de bière Duff répandues partout dans la série, désormais elles seront floutées pour ne plus faire apparaitre la marque.
Ce qui me fait me demander comment seront gérées les apparitions certes rares mais pourtant régulières de DuffMan... En effet même en le floutant il n'en reste pas moins que son nom est lui aussi probablement soumis au même régime strict.
Probablement qu'il trouvera en France une deuxième "appellation" afin de respecter scrupuleusement la loi.

Toujours est-il que maintenant vous savez pourquoi dans la série que vous affectionnez, les bières étaient floutées depuis la rentrée.

mardi 2 octobre 2012

Sous la douche

http://syl20.net/

Derrière le plexiglass d'une douche improvisée
Face aux regards qui pèsent, un peu intimidée
Dans une tenue légère qui souligne son corps
Protégée du public par ses gardes du corps

La musique rythmée cache ses tremblements
Elle n'a jamais su faire abstraction totalement
Offrant ainsi son corps de manière impudique
Elle pourtant si timide, en proie à la panique

Lascive et langoureuse entre les gouttes elle danse
Sensuelle et féline, dans une profonde transe
Fermant les yeux pour suivre, le rythme lancinant
De la musique qui fait bouger son corps troublant

Parfois elle regarde le public tout autour
Détaillant elle le sait ses merveilleux atours
Désirant la voir nue, un corps impersonnel
Elle tente de se fonder dans leur désir charnel

Ses mains parcourent sa peau, recherche de tendresse
Plus la danse se fait longue et plus descend le stress
C'est une toute autre femme qui finit sous le jet
Déesse de désir ourdissant des projets

Elle arrive à sourire la tension retombant
Quand se libère enfin son si précieux talent
Insufflant aux regards des braises enflammées
Elle devient à leurs yeux, fantasme incarné

S'oubliant sur la fin elle se donne complète
La nudité devient sa tenue à paillette
Incarnation fugace d'une femme sensuelle
Laissant à ces esprits une trace éternelle

Reprenant peu à peu son souffle elle se sèche
Sa bouche tremble alors et sous son air revêche
Satisfaite elle regarde les messieurs envoutés
Magicienne moderne aux saveurs veloutées

 

© photo Syl20 (cliquez pour aller voir son site)

mardi 25 septembre 2012

Le faux BUG Facebook

Manuel de journalisme ou comment ne pas vérifier une info avant de la relayer parce qu'elle vient d'un autre journal et qu'il ne faudrait pas qu'ils aient un scoop sur lequel on ne serait pas présent...
Vous n'avez probablement pas pu y échapper, depuis hier des messages alarmistes circulent partout de sources pourtant "apparemment fiables" indiquant qu'un BUG de Facebook ferait apparaitre les messages privés sur le fil d'actualité (Timeline).

Chacun y allant d'un je l'ai observé renforçant encore ainsi cette idée et cette paranoïa. Sauf qu'en fait il semble bien que le problème n'a tout simplement jamais existé...
A priori parti de Metro, l'info s'est propagée à vitesse grand V, dans tous les médias, au point que le gouvernement s'en est mêlé en parlant d'un problème grave de confidentialité.
Bien sûr personne n'a essayé de comprendre exactement ce qui était en cause, et il y fort à parier que la plupart de ceux qui ont constatés le BUG n'y connaisse pas grand-chose en informatique et peut être même en Facebook...

Résumons la non-affaire, un premier type annonce que ses messages privés sont publiés sur son timeline. D'autres viennent et disent la même chose, tout le monde s'enflamme, l'info circule personne ne vérifie et c'est le buzz le plus ridicule depuis des semaines.
En effet ce que les gens voient c'est un nouveau cadre nommé "amis" et dans lequel apparaissent certains commentaires ou messages que vos amis ont publiés sur votre mur d'actualité au cours de l'année.
Sachant que ces messages étaient déjà visibles, et publics, ils ne sont juste que positionnés dans un cadre particulier et hors contexte.
Si vous cliquez sur ces messages ils sont d'ailleurs replacés dans le contexte et permettent de retrouver d'où ils sont issus.

Bref, si par le passé les gens utilisaient Facebook autrement c'est parce qu'il était différent. Pas de messages privés, pas de "j'aime" etc...
Résultat des courses, sur leurs profils ils parlaient plus librement, comme ils le feraient maintenant en privé d'où cet affolement inutile et sans fondement.
Mais de là à ce que le gouvernement la ramène et demande des comptes à FB... Franchement, les gens n'ont vraiment pas autre chose à faire de leur vie???

Donc pas de panique, tout va bien, ne vous suicidez pas tout de suite, grand mémé ne saura pas que vous l'avez appelé "la vioque" dans le message à tatie Janine!

jeudi 20 septembre 2012

Stephen KING - Rêves et cauchemars

Recueil de nouvelles du maitre du suspens, Rêves et cauchemars flirtent avec tous les clichés du genre, de l'histoire qui ressemble à un fait divers, jusqu'à la nouvelle purement fantastique la vingtaine de nouvelles qui composent le recueil sont aussi diverses que possible.
Comme souvent dans ce genre de livre, tout n'est pas du même calibre et force est de reconnaitre que certaines sont agréables mais sans plus alors que d'autres sont proprement excellentes.

Dans son style si particulier, Stephen King s'approprie les genres avec une aisance qui laisse rêveur, du macabre au surnaturel on en oublie presque qu'elles sont toute l'œuvre d'un seul homme. Il faut dire que certaines ont un réel potentiel et j'avoue même que parfois on imagine qu'elles auraient pu être développées plus encore.
Pour les fans de Stephen King ce recueil est une mine de pépites, et même si on préfère la manière magistrale dont il développe l'aspect psychologique des choses sa virtuosité dans le fantastique et le morbide force le respect.
J'ai bien entendu mes petits préférés et j'avoue avoir spécialement aimé celles qui sortent complètement de l'univers habituel de Stephen King, ses histoires à la manière de ou en hommage sont réellement des réussites en tout point.

On peut arguer que parfois certaines histoires ont une certaine tendance à se laisser lire sans nous impliquer, et il est vrai que certaines n'ont pour elles que la qualité d'écriture de l'auteur.
Mais l'ensemble du recueil forme un tout, une somme finalement très homogène malgré tout qui font de ce recueil une réussite dans le genre. Que vous soyez fan ou pas de l'auteur, vous découvrirez probablement un Stephen King comme vous ne l'avez jamais lu qui vous fera parfois frissonner avec son aisance habituelle et vous offrira un moment des plus agréables.

Les mouvements d'opinion "contrôlés"

Depuis plusieurs jours on voit fleurir sur les réseaux sociaux de nos sociétés ultra-connectés des centaines de réactions indignés pour le moins aux émeutes qui ont lieu dans les pays à forte population musulmane suite à l'affaire qui a mis le feu au poudre.
Et plus les jours passent et plus je vois un parallèle se former entre les deux mouvements qui me semble loin d'être anodin ni d'être le fruit du hasard...

Si on regarde ce qui se passe ailleurs dans le monde on voit des gens qui sont manipulés par des personnes en qui ils ont confiances. Qu'ils soient religieux ou simplement plus éduqués que la masse. Ce sont eux qui transmettent le feu et qui attise ensuite le brasier car combien des participants à ces émeutes ont réellement eu l'occasion de voir ou d'apercevoir simplement le film qui est mis en cause?
Et dans le même temps on assiste à la même chose sur les réseaux sociaux, les gens sont manipulés par des personnes en qui ils ont confiances. Ils ne cherchent pas à se forger une opinion, pas plus qu'à se renseigner ou à vérifier les choses, ils acquiescent et prennent les armes aussi vite et aussi mal que de l'autre côté de la barrière.

Le libre arbitre, le sens critique, tout ceci n'existe pas à partir du moment où les gens ont quelque chose qu'ils ont envie de croire et de propager.
Pourtant c'est bien de haine et de violence dont on parle. A croire que tout le monde porte en lui ce besoin de détester l'autre et de vouloir le faire souffrir ou lui faire du mal.

Ce qui est stupéfiant c'est qu'une société soit disant "moderne", "technologique" etc., soit aussi proche des bassesses humaines naturelles que possible. L'éducation ne fait rien à l'affaire, l'ouverture d'esprit à "l'occidentale" non plus, car en vérité charognes nous sommes, et charognes nous restons.
Finalement que la société dans laquelle on vit soit dépourvue de médias ou d'informations, ou sursaturées par ces mêmes médias ou informations, le résultat est le même, sans esprit critique dans les deux cas la manipulation fonctionne et peut créer des mouvements de masse dévastateurs...
La morale de cette histoire c'est que tous les gens qui propagent la haine sous quelque forme que ce soit en se sentant supérieur à ceux vers qui ils la dirigent, feraient mieux de se demander qui leur insuffle cette haine et si elle a des raisons concrète d'exister plutôt que de laisser leurs pulsions animales parler pour eux, car dans ce cas ils ne valent pas mieux que ce qu'ils aiment à dénoncer.

dimanche 16 septembre 2012

L'Apple touch

Apple présentait il y a quelques jours ses nouveaux produits, et entre autre le très attendu iPhone 5. Je ne compte pas revenir sur ce téléphone, ni sur ses éventuelles avancées ou déceptions sur le plan technique.
Ce qui m'intéresse c'est le fait que où que vous alliez, quoi que vous fassiez vous ne pouvez pas ne pas en entendre parler.
Tout le monde a un avis bien sûr, souvent tranché et définitif, mais quoi qu'il se passe, il est dans toutes les conversations et semble accaparer l'espace.

C'est ça l'Apple touch. Aucun autre téléphone, même très innovant comme la concurrence en sort parfois, n'arrive à avoir une telle couverture médiatique. Et surtout une telle place dans l'espace public.
Chacun y va de son petit commentaire, de sa petite phrase assassine ou de son aveu à vouloir l'acheter.
Sur facebook, les statuts, les commentaires frisent l'indécence. Et tout ça pour quoi finalement? Un simple téléphone très classique et qui en dehors de quelques nouveautés (bienvenue vu le niveau de la concurrence) n'a rien de révolutionnaire.

Comment une marque est-t-elle devenue ainsi prégnante sur la vie des gens? Difficile à l'expliquer. Apple moribonde dans les années 90 revenue à la vie et implantée maintenant dans des millions de foyers.
Les keynotes et autres présentations techniques n'ont jamais autant intéressé les gens, surtout les profanes. Mais surtout une marque n'aura que rarement eu autant en même temps d'adorateurs et de détracteurs sans que l'un ou l'autre camp devienne un effet de mode.
Une chose est sûre, même s'il semble séduisant, cet iPhone ne va pas changer le monde de la téléphonie. Et surtout il va continuer à se vendre sans qu'Apple n'ait réellement besoin de faire quoi que ce soit.
L'Apple touch, c'est la réussite téléphonée par une gestion calibrée de l'attente, de l'envie, créant un effet de manque et un besoin de satisfaire une impulsion.
Le premier dealer technologique dont les doses malgré leurs coûts ne découragent pas les junkies ;)

J.L. Fournier - J'irai pas en enfer

Le petit Jean-Louis, comme beaucoup d'enfant de sa génération est issu d'une famille très croyante, et il suit l'enseignement dans une école catholique.
Malgré sa peur très forte de rôtir en enfer à cause de ses nombreux péchés, il ne peut s'empêcher d'être avant tout un enfant, un peu turbulent mais surtout vivant, terriblement vivant.

Un petit livre qui se lit vite, comme une petite gourmandise, on se laisse entrainer dans l'époque traversée par ce petit Jean-Louis. On ne peut que sourire souvent à tout ce qu'il décrit.
Sa plume rend parfaitement bien les contradictions de l'enfance, on a souvent l'impression troublante de s'incarner dans ce petit garçon, troublé par ce qu'on lui apprend à la fois dans une famille très religieuse et à l'école, et qui découvre la vie avec son regard tout à la fois innocent et tellement lucide.
Certains passages sont absolument délicieux comme le sort réservé à une statue de la sainte vierge dont il estime qu'on devrait punir celui qui l'a représenté ainsi mais je ne vous dirais pas ce qui arrive à cette pauvre statue pour ne pas vous gâcher la lecture.

Un très bon moment en compagnie d'un auteur que je ne connaissais pas et qui a une plume légère et très plaisante. Par moment on pourrait presque faire des parallèles avec d'autres romans sur l'enfance comme le petit Nicolas, surtout dans le fait que ce petit Jean-Louis est d'une extraordinaire intelligence et semble comprendre sans s'en rendre compte beaucoup de choses.
Vraiment un petit livre qui est parfait pour passer une bonne après-midi ou pour bronzer tranquillement sur la plage.

vendredi 14 septembre 2012

Etrange attirance

Un peu collé-serré sur la piste de danse
Par jeu et par envie, comme une délivrance
Des corps qui s'entrecroisent avec légèreté
Des sourires qui dévoilent les frissons échangés
Sans se soucier autour, des regards insistants
Pour elles ils sont décors, piliers inexistants
Frôlements de leurs mains sous la chaleur des spots
Et les cœurs qui s'emballent, comme divin despotes

Petites touches légères, avant de se nouer
Comme si les doigts avaient secret à avouer
Presque insensiblement les corps qui se rapprochent
Leurs hanches qui se touchent, leurs esprits qui décrochent
Elles s'enlacent dans un souffle, cœurs battant la chamade
Se cherchant, se trouvant, et dans une embrassade
Elles viennent à se coller cherchant la peau de l'autre
Leur sourire lié des envies est l'apôtre

Les lumières tamisées se transforment en boudoir
Succombant l'une à l'autre comme sous un pouvoir
Elles dansent joue à joue, échange de chaleur
Se caressant le dos, de leurs doigts voyageurs
Comme par inadvertance leurs lèvres se visitent
Un instant suspendu on dirait qu'elles hésitent
S'éloignant juste un peu cherchant dans le regard
De l'autre elles devinent qu'il n'y a pas de hasard

Souriantes, elles reprennent la route des baisers
Leurs langues se mêlant au début malaisées
Prenant de l'assurance alors qu'elles palpitent
S'enflammant en silence, en gestes explicites
Se fondant l'une en l'autre parcourues de frissons
Elles s'offrent sans détour, et leurs corps polissons
Se frottent avec délice de désirs légitimes
S'éloignant enlacées vers un endroit intime

mardi 11 septembre 2012

Le planking

C’est lorsqu’on pense avoir atteint le fond du trou qu’on découvre que non ma bonne dame, regardez mieux d’autres ont creusés encore plus profond… Lorsque je vous dis ça je pense aussi aux modes et aux jeux que le net aura créés ou bien rendus plus facile d’accès ces dernières années. Alors qu’on pensait avoir tout vu on découvre toujours une nouvelle folie, une démence, que sais-je. Et celle dont je voudrais vous parler aujourd’hui est dans la catégorie des "totalement inutile, donc rigoureusement indispensable" il s'agit du planking.

Qu'est-ce que le planking? Prenez un individu normal, pourvu des appendices classiques, allongez le de préférence en équilibre ou dans des endroits insolites, faites lui faire la planche renversée, visage vers le sol et bras le long du corps et immortalisez l'action pour obtenir un cliché de planking.

On imagine aisément maintenant une fois ceci posé tous les éventuels dérivés que l'on peut tirer de pareil jeu, que ce soit le faire dans des endroits de plus en plus insolites, voir interdits, ou de réussir les plus belles photos. On le voit il ne faut pas grand-chose pour pouvoir pratiquer ce petit jeu, un appareil photo et une idée et vous voilà rentré dans la grande famille des plankers.

Si je vous en parle c'est pour vous éviter de vous retrouver abasourdi si un jour vous tombez nez à nez avec un planker en action, et puis pour vous montrer quelques clichés de cette activité. Mais surtout parce que ce loisir comme les hugs party est sans danger (si on évite de faire un planking au bord d'un toit ou d'un ravin…) et plutôt bon enfant. Il est à noter que la première victime de cette pratique a été recensée en Australie où un jeune homme a fait une chute de 17 étages depuis sa balustrade. Ce qui a eu pour effet de faire encore plus parler du planking au détriment des messages de sécurité pour éviter les tentatives trop risquées.

Ce qui est sidérant c'est de voir comment l'esprit humain est capable d'inventer des choses pareilles, qui a pu avoir l'idée au départ de faire ça et de lui donner un nom ainsi qu'une série de règles et codes afin d'en promouvoir la pratique. Et surtout il a fallu que d'autres personnes se retrouvent dans cette histoire et décident de le pratiquer et de le partager afin que ça devienne un phénomène mondial ce qui n'était pas prévisible au départ je pense. Et ce qui n'aura surement été qu'une vaste blague étudiante ou entre amis au départ est devenu un mouvement international ayant même ses propres sites, forums et autre pour partager cette pratique.

Pour terminer je ne résiste pas au plaisir de vous partager quelques photos de ces gentils allumés afin que vous puissiez vous rendre compte par vous-même. Et bien sûr comme toujours si vous-même pratiquez, n'hésitez pas à venir partager vos clichés sur le forum ^_^





Quelques liens pour terminer:
http://plankinglove.fr/
http://www.facebook.com/plankingfrance
http://www.facebook.com/OfficialPlanking
http://www.planking.me/

La vie balance

La vie balance entre le bien le mal
Comme une horloge sans jamais s'arrêter
Son mouvement, se fait parfois brutal
Elle est sauvage, venant à tempêter

Puis elle s'apaise sans deviner la cause
Semblant alors n'avoir eu de fureur
Tellement parfois qu'on dirait une pause
Ce n'est qu'un masque ne faisons pas erreur

La vie nous mène vers le bas, vers le haut
Ses mouvements rappellent aux souvenirs
La balançoire de l'enfance en écho
Dont on tirait toutes sortes de plaisirs

Elle nous entraine et parfois nous enivre
Comme si le ciel était à notre portée
Parfois on chute, on se bat pour survivre
Dans un combat dont l'issue est fixée

La vie qui sonne chaque heure obstinément
Son balancier nous rappelle d'aller vite
De vivre encore le plus intensément
Avant que le rideau tombe et qu'on quitte

Elle vient rythmer tous les événements
Comme une horloge au tic-tac régulier
Semblant ralentir à certains moments
Ou bien à d'autres semblants accélérer

Une chose est sûre, sur cette balançoire
Si l'on ne pousse, elle cessera de bouger
Alors du fond de l'esprit il faut croire
Et s'accrocher pour ne jamais tomber

lundi 10 septembre 2012

Gérard de Cortanze - La belle endormie

Que se passe-t-il lorsqu'un écrivain décide d'enquêter sur sa propre famille, remontant dans les archives de son histoire et découvrant un étrange document signé de la part d'une non moins étrange ancêtre.
Suivant le chemin tracé par ce texte l'écrivain va se retrouver dans une bâtisse familiale ayant depuis longtemps quitté le giron de cette ancestrale famille pour y découvrir un secret dérangeant.
Son ancêtre serait-elle ce fantôme qu'on dit hanter les murs de ce château et faire vivre des situations toutes plus sensuelles les unes que les autres à ceux qu'elle croise?
Et est-ce vrai qu'elle participe à ces ébats prenant forme humaine quand elle apprécie les situations qui se profilent?

Si ce roman court n'est pas un modèle de littérature on peut lui reconnaitre plusieurs points positifs. Un certain travail dans le détail ainsi que d'avoir su transcrire l'obsession dans une quête de vérité, d'une vérité...
Roman que l'on peut qualifier d'érotique il aborde quelques étreintes de manière assez explicites, même si là encore il reste malgré tout très conventionnel à la fois dans l'écriture et les thèmes abordés ou traités.
Je ne dirais pas que ce roman mérite une place dans chaque bibliothèque, c'est un roman court qui se lit vite et qui est une sorte de petit moment de détente sans prétention.

Mélancolie

Dans les brouillards gris
Des jours sans soleil
Sous la fine pluie
D'une ville qui sommeille
Pris dans la tourmente
Des heures qui passent
Quand nos vies démentes
De tout nous harassent

Quand le seul rayon
Porteur de chaleur
Devient le maillon
D'une chaine de bonheur
Que l'on sent la vie
Renaitre jaillissante
Et que nos envies
Sont envahissantes

Quand telle une lueur
Au cœur de la nuit
Ou comme une fleur
Précédant un fruit
On sent cette source
De force merveilleuse
Qui d'une folle course
Dans nos vies fiévreuses

Semble saupoudrer
Le monde alentour
D'un or chaud poudré
Le long du parcours
Dans un tourbillon
Tout vient à bouger
Comme un aiguillon
Qui viendrait piquer

L'entrain revenu
Le cœur palpitant
Face à l'inconnu
On s'en va riant
Et vive la vie
Ses bonheurs fragiles
Nourrir ses envies
D'un esprit agile

mardi 4 septembre 2012

L'homme aimant

Je suis comme un aimant, j'ai deux polarités
Attirant par moment, repoussant juste après
Comme une folle boussole, mon Nord change à loisir
Pas même une camisole, forcerait à choisir

Ou l'on m'aime ou l'on me déteste
C'est ce que ressentent les gens
Avec moi pas de petits gestes
C'est ou bien tout noir ou tout blanc

Imprévisible
Manichéen
Incompatible
Sûr et certain!

Je sais pourtant être pragmatique
Je vois les nuances de gris
Ni déprimé, ni extatique
Engendrant souvent le mépris

Adepte du compromis, je sais garder ma place
Et si mon Nord me fuis, alors je me déplace
Toujours en mouvement comme l'aiguille affolée
Vivre le moment présent en toute liberté

Si vous semblez attirés
Ne posez pas de questions
C'est ainsi que je suis fait
Ressentez vos émotions

Qui sait peut être
Demain venant
De tout mon être
Vous éloignant

Nous aurons j'en ai peur
Pour notre plus grand malheur
Perdus une occasion
Pour quelle conclusion?

Je suis comme un aimant, j'ai deux polarités
Et je vis ça très bien merci de demander
La vie serait trop triste si on devait toujours
Suivre un chemin unique, je vis au jour le jour…

dimanche 19 août 2012

Stephenie Meyers - Twilight Tome 4 - Révélation

Belle et Edward vont unir leurs vies pour le meilleur et pour le pire, mais le bonheur sera de courte durée. La jeune femme va devoir subir la plus cruelle des pertes et sera changée à jamais.
Pendant ce temps les pièces finissent de se mettre en place pour l'affrontement final et les ennemis d'hier devront se lier pour faire front face à la plus terrible menace qu'ils ont eu à combattre.

Final en apothéose pour la saga, ce dernier volume plonge le lecteur dans l'action rapidement, et va nous permettre de vivre les événements suivant plusieurs points de vue différents.
Toutes les pièces vont s'emboiter et les rebondissements vont encore une fois changer le cours des choses à plus d'un titre. Véritable conclusion à la saga ce roman se lit d'une seule traite avec un rythme vraiment prenant.
On voit enfin comment les choses vont se dénouer, et malgré tout le suspense reste entier jusqu'à la scène finale. Encore une fois la force du roman est de nous faire ressentir les émotions par les différents points de vue.

Contre toute attente, l'identification se fait facilement à chaque personnage, ses attentes, ses désirs, ses hésitations, tout trouve ici une expression juste et pleine de sens.
Jusqu'au tout dernier moment on est tiraillé entre les uns et les autres, et le nombre plus important de protagonistes ne nuit pas à l'histoire malgré la relative complexité des relations et des liens entre eux.
Ce chapitre final met un terme à l'histoire de fort belle manière, et aucune question de reste en suspens après la dernière page, on en vient presque à regretter devoir quitter ici les personnages avec lesquels l'auteur a réussi à nous imprégner avec tellement de force et de talent tout le long des quatre volumes de l'histoire.

mardi 14 août 2012

Stephenie Meyers - Twilight Tome 3 - Hésitation

Lorsqu'Edward revient dans la vie de Bella, tout le chemin parcouru pour sa guérison semble se consumer et elle se retrouve assaillie par ses émotions.
Doit-elle choisir ce que son cœur lui dicte ou doit elle se laisser emporter par la raison. Comment concilier ses sentiments envers les deux frères ennemis dont les clans sont en conflits depuis des générations.
Bella n'a plus le choix, elle ne peut pas rester indéfiniment dans le doute et le triangle amoureux au sein duquel elle se trouve va s'avérer le plus difficile adversaire qu'elle va avoir à affronter.

Encore une fois Stephenie Meyers fait la part belle aux sentiments et aux émotions de son héroïne, et si on ne devait retenir qu'une chose c'est cette capacité à nous faire ressentir les dilemmes que traverse Bella.
La plongée dans l'esprit de la jeune fille ne nous laisse pas insensible tout autant par la capacité de l'auteur à nous faire ressentir les choses que par la force des mots qu'elle emploie. Et même si le choix parait presque évident les errances qu'elle va suivre finissent par embrouiller les cartes.
Ce qui n'empêche pas l'histoire de suivre son évolution et le monde de se consolider autour des personnages. Ce volume fait la part belle aux clans et à leur histoire respective, et la mythologie fantastique prend une nouvelle dimension.

Ce roman plus que les deux autres permet de comprendre les personnages et leurs motivations. Il est surtout un élément charnière de la saga qui va mettre en place l'histoire qui va se dénouer et se conclure dans le quatrième tome.
Si l'on devait ne garder qu'un seul des quatre romans c'est celui-ci qu'il faudrait choisir, et il est dommage que le film qui soit tiré de ce volume soit tellement expurgé de tant d'éléments essentiels qui en font toute la saveur.

dimanche 12 août 2012

Stephenie Meyers - Twilight Tome 2 - Tentation

Bella fête enfin ses 18 ans, et la fête d'anniversaire qui aurait dû être un moment de bonheur au sein de sa famille d'adoption va tourner au drame. Vivre au contact des vampires lorsqu'on est un humain n'est pas sans risques.
Et cette maudite soirée va encore plus changer les choses lorsqu'Edward dont Bella est amoureuse lui révèle qu'il ne l'aime pas et qu'il s'en va ainsi que sa famille pour s'éloigner d'elle.

Cette suite du premier roman redonne un souffle nouveau à la saga. Après avoir construit une relation prometteuse et pleine de romantisme entre Bella et Edward, elle va faire plonger l'héroïne dans un tumulte qui va lui faire frôler la folie.
Après la perte de son amour, elle va risquer sa vie pour arriver quelques instants à revoir celui qui l'a abandonné.
Véritable tumulte sentimental et chamboulement d'adolescente, cette histoire trouve là encore une formidable résonance dans l'esprit des gens.

L'auteur arrive à faire exprimer tout le panel des émotions que peut ressentir une jeune femme dans la situation de Bella (indépendamment du statut de Vampire d'Edward). Et c'est en reconstruisant sa vie et ses relations qu'elle va accentuer encore la complexité des relations qui relient Bella et le monde qui entoure Forks.
Toujours au cœur du fantastique, elle va découvrir que les apparences sont trompeuses et que finalement tout ce qui était pour elle un repère finit par totalement exploser la laissant seule et au prise avec ses démons.

La maitrise des relations et des émotions est au cœur de cette série de romans, et l'on découvre avec quelle virtuosité l'auteur sait construire les toiles qui vont s'enchevêtrer et vont finalement conduire à des rebondissements inattendus.
Une belle manière de continuer la saga et bien entendu pour ceux qui ont lu le premier une suite à ne pas manquer que ce soit pour le tournant que prend l'histoire ou pour suivre les évolutions de la vie de Bella dans un monde résolument hostile où elle peine à trouver sa place.

mardi 7 août 2012

Stephenie Meyers - Twilight Tome 1 - Fascination

Premier tome de la saga portée à l'écran depuis dans une série de 5 films (dont un à venir) Twilight est une histoire fascinante à plusieurs titres.
Mélange de nombreuses recettes à succès, ce roman est un pur produit marketing qui a rencontré une résonnance incroyable dans le cœur de nombreuses lectrices et lecteurs.

Lorsque Bella décide de revenir vivre chez son père dans la petite ville de Forks pour suivre ses études, elle n'imagine pas que cette petite ville et son environnement vont devenir pour elle une plongée dans un monde qu'elle ne connait et n'imaginait pas.
Ce qui pour elle devait être un nouveau départ dans sa vie va se transformer en une aventure amoureuse et fantastique qui va la mener au-delà de tout ce que le monde réel représentait pour elle.

Ce roman est clairement une histoire d'amour dans un monde de magie, de créatures étranges et de valeurs. On ne peut pas le lire sans en sentir la doucereuse saveur, on aime ou on n'aime pas, mais si on passe outre ses préjugés on finit par se laisser prendre au jeu.
Bien sûr les relations des personnages sont du niveau de l'héroïne principale, c'est une adolescente qui voit le monde tel qu'elle se le représente, et qui va apprendre que les limites sont plus flous et plus changeantes qu'elle n'en avait conscience.

Bien écrit, avec simplicité et sans artifices, le roman se lit vite, il arrive à nous faire oublier l'extrême simplicité des relations décrites, par la richesse de l'univers déployé autour de cette ville. Différents mythes et légendes sont mélangés avec astuce et intelligence afin de rendre les choses à la fois crédibles et propices à une intrigue plus complexe que ne le laisse penser le roman au premier abord.
Qu'on ne s'y trompe pas, tout comme la série des Harry Potter, c'est justement cette simplicité des thèmes et ce mélange fascinant de fantastique et de romantisme qui font que l'on accepte de se laisser transporter et de suivre les aventures de cette jeune femme dont l'innocence va voler en éclat en découvrant le monde qui l'entoure.

lundi 6 août 2012

Romain Sardou - Délivrez-nous du mal

Dans le Quercy, un enfant est enlevé par des hommes en noir venus de nulle part. Le père Aba se lance à leur poursuite sans savoir dans quoi il se lance.
Pendant ce temps à Rome l'enquêteur Bénédict Gui se voit confié la mission de retrouver un jeune homme employé au service du pape disparu dans des circonstances étranges.

Thriller médiéval de haut vol, ce roman palpitant nous entraine à la suite de deux hommes qui ne se connaissent pas et qui vont se retrouver pris dans une enquête qui va les mener dans les méandres de la folie des hommes.
Dans un monde où l'Eglise se trouve à l'apogée de son pouvoir, ils vont découvrir des choses qu'ils n'auraient jamais dû savoir.

Une histoire bien écrite, rythmée et qui sous couvert de complot offre une approche à la fois très sombre et pourtant très plausible des travers de ceux qui possèdent du pouvoir.
Romain Sardou offre une histoire très agréable, aux rebondissements multiples et qui arrive à surprendre par moments.
Un très bon roman dans un contexte historique fort bien décrit et documenté.

dimanche 5 août 2012

Elles viennent

Elles viennent lentement sur le bord
Lécher de leur salive humide
Sans répit encore et encore
Les corps des étranges sylphides

Caressant dans leur mouvement
La peau légère qui se recouvre
De frissons lents et pénétrants
Alors que leurs portes s'entrouvrent

Des baisers salés sans répit
Allant et venant en cadence
Dans un mouvement infini
Apogée comme une délivrance

Se faisant par moment mordantes
Déclenchant des cris de surprise
Laissant leurs victimes souriantes
Couverte de leur écume exquise

Elles deviennent parfois sauvages
Comme furies hurlant la vie
S'engouffrant à chaque passage
Avec de plus en plus d'envie

Quand le calme enfin les apaise
Mollement elles viennent mourir
Reposant enfin à leur aise
Comme saturée de plaisir

Leur écume comme une dentelle
Vient couvrir leurs crêtes bleutées
Qui sous le soleil étincelle
Les vagues sont d'une telle beauté

samedi 4 août 2012

Stephen KING - Misery

Un écrivain célèbre victime d'un accident de la route se retrouve pris en charge par une infirmière qui décide de l'installer chez elle pour le soigner.
Il s'avère rapidement que celle-ci est une fan absolue des romans de l'auteur, mais qu'elle n'a pas accepté le fait qu'il décide de faire mourir l'héroïne principale d'une série de romans.
Elle décide donc de le séquestrer pour qu'il écrive la suite et fasse revenir à la vie Misery...

L'un des très grands classiques de Stephen KING, adapté au cinéma, il est l'essence même de ce qui caractérise un huit clos. Un personnage qui se retrouve enfermé physiquement et psychologiquement, un seul lieu tout au long de l'histoire qui s'agrandit lorsque le héros peut enfin explorer un peu son environnement.
A de nombreux moments on sent la tension qui s'installe et qui électrise certaines scènes. On se prend même parfois à vouloir encourager le personnage dans ses tentatives pour prendre le contrôle sur la situation.

Ce roman n'est pas innocent, de nombreux sévices sont extrêmement violents et Stephen KING arrive parfaitement à en faire ressentir le malaise et l'horreur.
On ne sort pas indemne de Misery, on y laisse forcément des plumes et c'est ce qui en fait probablement l'un des tout meilleurs roman de Stephen KING.
A lire avec délectation même si on a déjà vu le film car la plume de l'auteur offre une vision parfois plus forte encore que ce que peuvent donner les images.

samedi 2 juin 2012

Jack Kerouak - Sur la route : Le rouleau original

Souvent considéré comme une œuvre majeure, "Sur la route" parue en 1957 était une version retravaillée, remaniée par l'auteur pour pouvoir être édité.
Ce qui n'était pas prévisible c'est que la version originale existait encore, et sa réapparition en 2001 a permis que soit retrouvé le "rouleau" d'origine que Kerouak écrivit en trois mois d'intense écriture en 1951.
Rouleau car il créa une forme particulière de support en collant feuilles les unes aux autres pour représenter cette route qu'il nous propose de prendre avec lui.

Œuvre à la fois étonnante de force, d'intensité, et de poésie, "Sur la route" est une traversée des Etats Unis, une sorte de route initiatique suivie par l'auteur et qui nous est offerte au travers de son regard si particulier.
On se prend à découvrir un monde et des sensations que l'écriture semble pouvoir nous faire ressentir. Cette version nous redonne les noms et lieux que les éditions suivantes avaient changés pour des raisons probablement évidentes à l'époque.
On partage plus qu'un récit de voyage avec ce livre, on partage une vision de la vie, on partage une époque aussi pour qui ne l'a pas connue. On découvre un univers par le regard affolé d'un homme qui semble vouloir nous le partager avec l'urgence propre à qui veut partager ce qu'il ressent avant d'en perdre la moindre parcelle.

Inconnu lors de la découverte du livre, ce témoignage à la fois roman, et pourtant peu romanesque dépeint tellement le monde tel que Kerouak l'a vécu et ressenti qu'on en vient à imaginer connaitre cet homme et pouvoir le comprendre.
Un livre aussi speed qu'il est violent, aussi fou qu'il est insouciant, une expérience autant qu'une aventure, un livre qui se lit à la vitesse d'une voiture élancée sur les grandes routes Américaines.

samedi 12 mai 2012

Ecrits vains

Quand je pense littérature
Je vois de grandes aventures
Des histoires qui m'ont inspiré
Des mondes où je fus aspiré

Grâce aux auteurs qui ont permis
Des heures de voyage en esprit
Et dont on oublie bien souvent
Qu'ils envoutent nos sentiments

Les mots qui décrivent un corps
On sent la plume glisser vers l'aine
Au bas du dos dans le rein beau
Là où se lovent les trésors

Viennent les descriptions exotiques
Et l'on se dit c'est beau de l'air
Sous lequel s'étale un pré vert
Quand les nuages voguent faméliques

Ils enrichissent notre essence
S'entortillant ils sont mots lierres
Nous entrainant vers la mue c'est
Un changement profond, intense

Rien ne se perd tout se transforme
Si l'on observe les mots passants
Drapés de nos reliquats mues
Chatoyantes couleurs multiformes

Inutile de se protéger
Contre eux on serait mal armé
Parce que les mots sont la vie en
Nous et qu'ils nous font vibrer

Savoir remercier les auteurs
M'ayant mené vers les hauteurs
Je suis et je reste à jamais
Un lecteur plus que passionné

mercredi 9 mai 2012

Entravée

Encorde moi fait moi sentir le goût du souffre
Sur la peau nue la corde taille son chemin
Dans les abîmes de mon esprit au fond du gouffre
Perle les gouttes de cette vie couleur carmin

Encore des mois et le temps passe en solitude
Dans les filets des heures impossibles à rêver
Le corps se plie et se fond dans une habitude
L'esprit se lasse à se laisser abandonner

En corps de moi de ces frissons contre la peau
De cette corde qui vient brûler mes certitudes
Lorsque se dresse dans les veines le drapeau
Devenir proie de ces troublantes servitudes

Encore d'émoi vient se noyer tout mon esprit
Brûlant au cœur comme la corde m'entaillant
De ses plaisirs savoureux que je sais proscrit
Inaccessibles à un être trop bien pensant

Encore de moi envie de me donner entière
Entravée par les liens dont je suis attachée
Vouloir que ce don soit réponse à ma prière
Que l'offrande de mon essence en soit sublimée

En corps d'émoi quand tes doigts viennent détacher
Me libérant mais me gardant ta prisonnière
Et la brûlure de tes baisers vient enflammer
Mon corps sans entrave et mon esprit sans barrière

mardi 10 avril 2012

Solitude

Solitude quand la nuit de sa chape de plomb
Vient couvrir tout le bruit que tu caches en ton nom
Rugissement des autres, fureurs de ces gens là
Qui ne sont qu'entourage, que décor dans tes bras
Solitude tu résonnes comme un cri dans la nuit
Tu m'habites et m'étonnes, parfois tu me meurtris
Le temps passe et pourtant tu n'es pas plus légère
Tu es à mes côtés, criant comme une mégère

Je te ressens si fort, que parfois je m'enfuis
Dans les recoins encore que tu n'as pas conquis
Au fond de mon esprit, là où dormes mes rêves
Là où je sais qu'enfin, je trouverais la trêve
Alors dans le silence de tes mugissements
Je me cacherais là, pris d'un rire dément
Tu ne me fais plus peur, je te connais trop bien
Tu es là à chaque heure, du soir jusqu'au matin

Mon âme est bien trop morne, comme la lune blafarde
Aucune lumière n'écorne, les formes que je regarde
Dans mon cœur je me noie, m'apitoie sur mon être
De mes rêves me déçois m'abreuvant de peut être
Je suis imaginaire, me heurtant à la vie
Mais je ne suis pas fou, et je sais que même si
Mes rêves sont très beaux, qu'ils sont plein d'autres âmes
La vérité bien triste, cache un bien plus grand drame

La solitude est là lorsqu'on croit qu'elle n'est plus
Elle sonne le trépas, des cohortes qu'on a vues
Lorsque vient le silence, que tombe les rideaux
On regarde en substance, et ça n'est jamais beau
Voyez autour de vous, le froid et tout ce vide
Comme dans un théâtre, une tragédie sans ride
Ils ont quittés la scène, et sous les projecteurs
On ne voit que son être, qui doucement se meurt

La solitude est là, elle ronge notre cœur
Le faisant sentir las, loin de ses belles ardeurs
Faut il pour se guérir qu'on soit conscient du fait
Que cette solitude elle nous est imputée
Nous vidons de nos mots les abords de la scène
Et de nos gestes aussi, nous nous rendons obscènes
Nous rendons compte enfin quand tout le monde n'est plus
De ce que nous avions et que l'on a perdu

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jeudi 22 mars 2012

Raiponce

Dernier film de princesse en date pour les studios Disney, Raiponce fait entrer les princesses dans le monde de la synthèse. Même si l'évolution n'est pas techniquement exceptionnelle puisque Clochette est déjà passée à ce format là c'est tout de même une révolution.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, Raiponce est une jeune fille qui vit enfermée dans une tour, loin de tout, capturée bébé par une sorcière elle en est otage à son insu et rêve de voir le monde.
Chaque année pour son anniversaire elle voit briller des milliers de petites lumières dans le ciel et rêve de pouvoir aller les voir de plus près. S'ensuivra une rencontre et le début d'une grande aventure qui va la mener bien au-delà des simples murs de sa tour.

Avec parmi les producteurs exécutifs John Lasseter à qui l'on doit la série Cars entre autre, le pari risqué de la mise en synthèse d'une princesse se révèle être un succès. L'histoire est comme souvent inspirée d'un conte des frères Grimm, dans laquelle viennent s'introduire des petits personnages secondaires qui font le sel même du film.
Visuellement très réussi, il saura séduire les petits garçons comme les filles entre autre grâce au duo des personnages principaux Flynn Rider et Raiponce mais aussi grâce à Maximus qui est probablement le personnage le plus réussi de ce film.

On se laisse prendre à l'histoire, et la fin est particulièrement émouvante après toutes les aventures que les héros auront rencontrées.
Un moment à partager en famille avec grand plaisir et qui plaira aux petits comme aux grands.

Il est à noter un court métrage qui est une suite du film nommé "Le mariage de Raiponce" qui dure dans les 5 minutes et que Disney Junior diffuse ou a déjà diffusé et qui était en première partie de la diffusion de la Belle et la Bête en 3D dans les salles de cinéma aux US.
Ce petit film met en avant les deux petits personnages secondaires du règne animal dans une série de catastrophes désopilantes. A voir aussi après avoir vu le film pour apprécier un peu plus longtemps ces personnages attachants.

mardi 20 mars 2012

L'âme féminine

Si l'âme d'une femme pouvait être cachée
Ce serait par des voiles diaphanes et légers
Et nous n'aurions le droit pour pouvoir les charmer
Seulement qu'un par un, à les lui retirer

Il nous faudrait du temps, de la persévérance
Pour accéder enfin, après bien des errances
A son âme fragile, au sein du sein voulu
A cet espace intime à ce fruit défendu

Alors et seulement nous saurions la valeur
Que cet objet fragile comme le pistil d'une fleur
Possède et nous aurions du moins dans l'idéal
Toutes les attentions, pour ne pas faire du mal
Et pour ne pas risquer par nos manières brutales
De meurtrir violemment et pour l'éternité
L'objet que nous voulions seulement admirer
Aimer ou bien chérir, à nos manières de males

Mais au lieu  de cela l'âme est en liberté
La femme ne sait pas comment la protéger
Et l'éternel primate qui porte le nom d'homme
Au lieu de lui construire un abri fait de chaume
Se contente sans arrêt, de manière soutenue
De la meurtrir encore chaque jour un peu plus

Et l'âme si fragile finie par se briser
Tout comme la femme qui perd avec sa volonté
Et l'homme ce vainqueur qui croyait tout gagner
Se lamente et il pleure de n'avoir su garder
Cette flamme fragile et intense allumée
Tout comme l'amour dont il pensait bien se passer
Et comme juste retour, il passera tout son temps
A chercher comment faire pour lui redonner vie
Modelant de ses mains comme il la voudrait lui
Perdant toute énergie et force doucement
Il comprendra trop tard que lui seul responsable
A détruit à jamais cette âme malléable

Voilà pourquoi depuis toutes ces décennies
La femme a sur l'homme l'avantage de l'âge
Car elle ne s'épuise à tenter toute sa vie
De réparer l'erreur de son propre naufrage

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jeudi 8 mars 2012

La femme cette fleur

Il n'est de fleur plus délicate
Ni plus fragile au demeurant
Qu'on l'appelle Vénus ou Hécate
Elle insuffle à tous ses amants
Les plus fébriles des pensées
Les accès de frissons exquis
Par sa douceur ou sa beauté
Sa fougue et sa force de vie

Ses pétales aux formes diverses
Aux milles senteurs enivrantes
Quand sur elle la rosée déverse
En gouttelettes éclatantes
La multitude de ses envies
Des désirs qu'elle vient à sentir
Exploser comme bulle de folie
Qui sur sa peau vient parcourir

Les tracés des courbes lascives
De son corps tremblant et offert
Quand le regard des autres ne prive
Ce qu'on nommerait un enfer
De volupté et de délices
De cette fleur si vénéneuse
Qui maitrise les moindres malices
Affutées d'une âme audacieuse

Elle est déesse comme démone
Angélique ou bien ombrageuse
Ses colères si elle se donne
Sont aussi douces qu'elles sont précieuses
Mais gare à celui qui ne peut
La faire éclore en son jardin
Car c'est par des sillons de feu
Qu'elle se venge du malandrin

Qui la fait souffrir ou faner
Car jamais cette fleur ne laisse
Celui qui faute à peu l'aimer
Et qui trop souvent la délaisse
C'est cette fleur qui nous anime
Et qui nous offre chaque jour
Le bonheur quand elle est sublime
Des soins qui la comblent d'amour

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jeudi 1 mars 2012

Petit, tu veux des bonbons?

Vous l'avez surement vu se propager sur les profils de vos amis, cette sucette bleue transparente dans laquelle on devine une lame de rasoir. Au départ comme tout ce qui se diffuse j'étais plutôt méfiant, puis après un article sur l'excellentissime site d'Hoaxbuster je me suis laissé tenter à l'expérience et j'avoue que c'est pas mal fichu.

A moins que vous ne vouliez la voir en vrai et soyez peu concerné par laisser une application "sûre" je précise, utiliser vos données personnelle, je m'en vais vous conter l'expérience. Spoiler inside alors si vous voulez faire l'expérience rendez-vous directement sur la page avant de lire la suite.

http://www.takethislollipop.com/

L'idée générale est de vous montrer un peu ce que vous laissez visible sur votre profil et comment cela pourrait être utilisé. Bien sûr le principe est poussé à l'extrême, mais l'ensemble est suffisamment bien fichu, la vidéo se combinant à des éléments de votre profil de manière super réaliste. L'histoire, un homme qu'on imagine légèrement voir complètement dévarié, qui vit dans un taudis, façon serial killer à l'américaine et qui navigue sur Facebook.

Visiblement il vous a choisi et il regarde vos photos, vos coordonnées, vous localise sur une carte Google maps et se propose à une petite ballade…

Je n'en dirais pas plus du reste la vidéo n'est pas vraiment destinée à être un court métrage. Mais il faut reconnaitre une bonne mise en scène, un acteur plus vrai que nature et encore une fois une technique irréprochable utilisant vraiment les moindres informations de votre profil pour vous foutre les jetons.

L'idée sous-jacente est de sensibiliser les gens et particulièrement les jeunes aux risques des réseaux sociaux, car si l'on considère y donner parfois bien plus qu'on ne le ferait dans la vie de tous les jours on ne se demande pas qui pourrait y accéder et l'utiliser le cas échéant. Alors que les faits divers de prédateurs plus ou moins sexuels font les choux gras des journaux télévisés cette campagne est bienvenue. Même si elle sera surement pour beaucoup de l'ordre du truc qu'on partage après avoir frissonné quelques minutes, il est à espérer qu'elle aura aussi sur certains des vertus de prise de conscience des risques encourues sur internet en règle générale et sur les réseaux sociaux en particulier qui ne sont pas des espaces sécurisés ni modérés et qui peuvent donc être le terrain de chasse de nombreuses personnes avec des intentions tout sauf bonnes.

Dommage bien entendu que pour faire passer le message l'application demande explicitement l'accès à toutes les données, ça aurait été plus amusant sans ça avec uniquement ce qui est publiquement visible, mais j'imagine que l'impact aurait été moindre et que l'on aurait été moins impliqué dans le petit film.

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mardi 21 février 2012

Le déo qui résiste 72 Heures!

Si ça ce n'est pas une des évolutions majeures du 21 ème siècle je ne sais pas ce que c'est!
Non parce qu'avant le déo il marchait quoi? 24 ou parfois même 48 heures, mais pas plus.
C'est vrai bon sang ça obligeait à se doucher tous les jours ou dans le meilleur des cas tous les deux jours. Mais maintenant on est tranquille, enfin, on peut se doucher une fois tous les trois jours seulement et sentir le frais sous les bras…

Bien sûr il ne faut pas prendre au pied de la lettre ce genre de publicité, mais quelle bêtise tout de même que de nous vanter une durée hypothétique qui ne sera jamais atteinte… Ou alors il faut nous dire que le déo résiste à l'eau et à la douche nous permettant ainsi de n'en mettre que tous les trois jours mais là encore ce serait une bêtise sans nom…

Reste l'explication la plus rationnelle, à savoir on nous donne une durée de ce genre pour exprimer une quantité de sudation ou d'odeur qui serait l'équivalent de trois jours de transpiration. Donc en clair pour tous ceux qui sont à mi-chemin entre le roquefort coulant et l'éponge moite, il vous faut un déo qui dure le plus longtemps possible. Pour les gens normaux et bien simplement si jamais vous avez une forte montée d'hormones ou de stress, vous arriverez à garder les aisselles aussi sèches qu'un cul de bébé dans une Pampers (oups… oui je fais de la pub si je veux d'abord).

Il n'empêche où vont s'arrêter nos superbes publicitaires? Vont-ils forcer un sportif à porter un déo sans se laver pendant 5 jours pour nous vendre le déo qui tient 120 heures! Moi je dis plutôt que de nous faire ça, ils devraient innover dans des gels douches réduisant la transpiration parce que bon sans vouloir jouer les mauvais coucheurs, il est clair que certaines femmes en boîte de nuit ont une fâcheuse tendance arrivé une certaine heure avancée à prouver qu'elles aiment à rester naturelles et ne pas mettre de produits dangereux pour leurs aisselles…

Après le gel douche anti repousse de poils, je vote pour le gel douche anti transpiration qui sécrète des odeurs de frais grâce à des petites capsules lorsque le corps arrive à une certaine température, hein Messieurs les scientifiques vous nous faites ça? Merci ^_^

Bon en attendant je vais prendre la douche bimensuelle, histoire de ne pas perdre mes bonnes habitudes et vive les économies d'eau…

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lundi 13 février 2012

A votre écoute, coûte que coûte

C'est ce que je nommerais un BLING (Brillamment licencieux et illimité nouveau genre).
Je vous préviens de suite c'est une émission qu'on adore ou qu'on déteste, mais il ne peut y avoir de juste milieu étant donné la conception de celle-ci…
Le principe? Un auditeur (de France Inter) appelle et tombe sur deux brillants thérapeutes et pédagogues que sont Philippe et Margarete de Beaulieu qui vont tout faire pour répondre aux justes interrogations de l'auditeur.

Un petit tour sur le site officiel de l'émission suffira à vous permettre de voir dans les biographies de nos deux énergumènes que nous avons affaire à une émission politiquement incorrecte et d'humour.
Mais force est de reconnaitre que ma première écoute s'est passée en live et que j'ai eu un mal fou à déterminer si c'était du lard ou du cochon… En effet le ton est tellement bien vu, les répliques cinglantes à souhait mais toujours tellement réalistes que l'on en vient presque à croire que nos deux pitres sont réels.

Depuis les premières diffusions bien sûr que le secret s'est légèrement éventé, avec entre autre le nom des deux acteurs qui incarnent notre couple de médecins. Mais même dans ce cas chaque émission est un régal, une pépite, une friandise. Bien sûr on a déjà tout dis et son contraire et j'avoue ne pas désirer comparer cet humour subversif avec quoi que ce soit ayant déjà été fait. Pour ma part c'est un ovni radiophonique, ayant réussi à rendre crédible et plausible l'impossible.

Comment en parler sans gâcher l'idée et surtout les prises de position? Le couple est extrêmement caricatural, il incarne toutes les pires idées possibles. Capable de retourner n'importe quelle situation pour la regarder au travers du prisme déformant de leur propre mode de pensée. Que le thème soit le racisme ordinaire, le handicap, la chasse, chaque nouvelle émission est une manière de ridiculiser les idées les plus nauséabondes qui sont pourtant réelles dans notre monde et que certains partagent vraiment.

Le problème est que le jeu des acteurs est très juste, que le ton est tout sauf dans le comique voyant, et que l'on peut croire que les auditeurs qui appellent sont réels ce qui n'est pas le cas bien entendu. Tout concours pourtant à nous faire croire un instant que ce que nous entendons est réel et alors c'est là que la saveur des dialogues s'en trouve sublimée. Force est de reconnaitre que l'on a affaire à des auteurs qui n'ont pas peur d'aller sur les plus lointains rivages de l'anti-politiquement correct et bon sang que ça fait du bien de voir qu'on peut exprimer des choses aussi ignominieuses à la radio lorsque c'est de manière détournée et subversive!

Je ne pense pas que cette émission durera, même si elle en a les moyens et les thèmes qui ne manquent pas pour alimenter celle-ci, je pense que de toute manière les aigris et ceux qui ne comprennent pas cet humour totalement décalé auront la tête du programme bien trop tôt. Mais il est une certitude pour moi c'est que ce programme est voué à devenir culte d'une manière ou d'une autre… En bien ou en mal, à charge pour vous d'aller sur le site de l'émission et d'écouter les anciennes diffusions ou bien de vous brancher tous les jours de la semaine à 12h20 sur France Inter.

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