lundi 29 mars 2010

Christophe Dubois et Christophe Deloire - Sexus politicus


On le sait particulièrement en France, ce qui nous plait dans les histoires de peoples comme dans la politique, ce n'est pas les histoires à proprement parlé, ça non ça n'intéresse personne. Non ce qu'on aime, ce sont les petites histoires, les à côtés, les petits secrets d'alcôve, les petites confidences sur l'oreiller.
On peut d'ailleurs noter qu'en France très différemment des pays Anglos Saxons par exemple c'est justement des histoires qui plaisent, qui intéressent et qui ne prêtent jamais à conséquence... En effet on se souviendra des petites histoires de Bill Clinton et en les mettant en perspectives avec la vie secrète de François Mitterrand par exemple on se rend compte de la différence de traitement dans nos deux cultures.

Cet ouvrage nous propose une plongée assez étourdissante dans le monde politique, étourdissante parce qu'on a beau connaitre parfois les petites histoires qui président à la grande, il faut bien dire que finalement on est bien loin du compte. Loin des vérités, loin des réalités. Oui le pouvoir est aphrodisiaque, surtout pour les femmes, enfin ce n’est pas moi qui le dis bien entendu. Donc oui le pouvoir est aphrodisiaque.
Oui les hommes politiques ne sont que des hommes. Mais les rapports entre le monde politique, les rapports familiaux, et finalement les rapports avec la sexualité tissent une sorte de toile enchevêtrée aux liens si intimement imbriqués qu'on en perd parfois le suivi.
Cet ouvrage est un ouvrage de journalisme qui ne s'arrête pas à l'aspect people ou croustillant des affaires, d'ailleurs nombre de commentaires ou de citations sont des politiques eux même que ce soit sur leurs histoires ou pas. Ce travail est suffisamment bien fait pour ne pas faire voyeuriste, mais au contraire pour éclairer les rapports politiques sous un autre jour.
On ne peut s'empêcher d'observer à quel point ces liaisons peuvent influer la vie quotidienne de ces hommes et leur vie professionnelle, et donc finir par influer sur notre propre vie par les décisions prises ou par l'influence accordée à certaines personnes de par ces liens privés.

Même si on n'a pas spécialement d'intérêt sur la politique, cet ouvrage est une fenêtre ouverte sur la vie de ces grandes familles, dans des milieux souvent plus aisés que la moyenne (la politique en plus d'apporter justement le pouvoir aux plus hauts niveaux, apporte souvent son lot de rémunérations) parfois où les codes d'honneur ou de la morale peuvent induire des situations étonnantes.
Si l'ouvrage se prête plus souvent à l'analyse de la vie des "hommes" politique (en même temps les femmes politique ont mis du temps à atteindre les mêmes responsabilités que les hommes) il n'en oublie pas leurs femmes, compagnes, souvent actives dans ces liens, dans ces relations. Parfois venant jouer un peu les troubles fêtes, plus souvent prenant part dans la comédie jouée par leurs époux.
Certaines histoires ne seront pas inconnues des lecteurs assidues de la vie politique ou des chroniques parfois acerbes de ces milieux là. Mais le traitement qui en est fait devrait éclairer ces histoires d'une manière qui vous les rendra attrayantes même si elles semblent être connues.
L'ouvrage a déjà été remis à jour il y a peu lors de sa sortie en poche il me semble, nul doute qu'au vu des rapports de plus en plus ouvertement publics de la classe politique soit une nouvelle version soit une suite pourrait bien voir le jour, sur ce sujet qui finalement est aussi vieux que le monde...

 

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samedi 20 mars 2010

Histoire vraie

Cette histoire est authentique, je ne voulais pas la raconter mais je crois qu'elle est symptomatique d'une société qui marche sur la tête elle m'est arrivée il y a quelques mois déjà.

Il y a quelques mois (années maintenant, foutu procrastination) en rentrant tranquillement en voiture je vois un objet noir au sol sur la route sur le bas côté, intrigué et quasiment sur que l'objet en question n'a rien à faire là je fais demi-tour et m'arrête pour le ramasser.
Je découvre à mon grand étonnement que c'est un portefeuille, qui semble en parfait état à part quelques traces d'abrasions surement du à une chute ou au fait d'avoir été écrasé par des voitures précédentes.
Ayant reçu une éducation pleine de morale et de respect, je m'empresse de l'ouvrir non pas bande de petits sacripants pour y voler quoi que ce soit mais à la recherche d'une information permettant de retrouver son propriétaire.
Alors là première stupéfaction, tout d'abord de l'argent se trouve dans le portefeuille, ça ne me regarde pas, donc je n'y touche pas, mais je commence à imaginer que ce n'est pas un vol ou une dépouille qui a été abandonné sur le bas côté mais plutôt une perte peut être malencontreuse.
Seconde stupéfaction on a beau avoir un sacré bordel dans son portefeuille parfois on n'a pas son adresse dedans... N'est ce pas? C’est étonnant mais c'est ainsi.

Le soir arrivant, le repas terminé, je reprends mes recherches avec comme seul indice un nom et un prénom sur quelques petites cartes d'adhérents de je ne sais trop quoi.
Après un petit moment je trouve une adresse potentielle, pas très loin de chez moi (suffisamment tout de même pour devoir y aller en voiture) je localise, je note, et me voici embarquant dans mon fidèle engin motorisé pour aller tel Don Quichotte ayant vaincu un des géants rendre ce portefeuille à son propriétaire que j'imagine fou de joie à l'idée de le retrouver.
Bin oui si je fais ça c'est bien que karmiquement je voudrais que le jour où je perds le mien un petit couillon dans mon genre tente de me retrouver pour me le rendre, ça serait un juste retour des choses, bien que le karma ça n'est plus ce que c'était de nos jours.
Brefff!!! Me voici roulant vers mon destin, le vent dans les cheveux, la musique à donf, les routes de l'Ouest Américain s'étendant à perte de vue, les buissons secs semblant voleter dans le vent aride du désert alors que le soleil se couche à l'horizon.

Heu non attendez, rien de tout ça, direction une petite résidence fort cossue, au point qu'un énorme portail métallique m'en barre l'accès et que la porte extérieure pour piéton possède un digicode dont je n'ai absolument aucune idée bien entendu...
Me voilà fort mari avec ce portefeuille dans les mains, et rien pour pénétrer en ce lieu où semble résider monsieur son propriétaire. Je commence à désespérer niveau karma et tout ça vu les embuches dont je suis victime, j'en viendrais à me dire que le destin veut que je garde ce portefeuille plutôt que de le rendre!
Mais non, ouf voilà une dame d'un certain âge présentement trainée par un gros chien probablement aussi lourd qu'elle qui vient à se diriger vers le portail. En tant qu'individu louche attendant derrière le portail je fais part de ma déconvenue à la vieille dame qui accepte fort aimablement de m'ouvrir le petit portillon pour que je puisse reprendre ma mission et enfin avoir droit aux honneurs faits aux braves.
Après l'avoir remerciée et m'être fait copieusement bavé dessus par l'animal (mais non pas la petite vieille...) je m'enfonce avec circonspection dans la résidence. J'y découvre un monde à part, les appartements donnant sur l'immense parking (inaccessible puisque fermé, mais immensément vide) et les habitants ayant probablement l'habitude de ne point fermer leurs rideaux ou volets, on se croirait presque en train de traverser leur salon...

Je regarde les numéros, je trouve celui que j'avais noté, je m'approche, je trouve un interphone à l'entrée, de ces appareils sur lesquels on met une heure à trouver quelqu'un même en cherchant bien.
Je trouve le bouton, non sans mal de mon interlocuteur, prêt à lui sortir un laïus répété au moins 243 fois et demi dans ma tête pour ne pas l'effrayer à cette heure et pour le rassurer quant à son portefeuille perdu.
J'en suis pour mon argent puisque la porte s'ouvre sur un bzzzz métallique et électrique impersonnel sans qu'aucune voix ne m’ait adressé la parole. Bon me dis je, cet homme attend peut être quelqu'un, ou il n'a pas peur des gens qui viennent chez lui, allons y soyons courageux, j'entre.
Je ne sais pas vous, mais moi ces nouveaux immeubles design avec des halls surdimensionnés, où il faut déjà une heure pour trouver les boites aux lettres, sur lesquelles aucune indication d'étage n'existe ça m'horripile... Donc je tente de déduire où peut se situer l'homme que je viens voir, et lorsque je pense avoir l'info je prends l'ascenseur.

J'arrive dans un couloir au fond duquel je repère la porte tant espérée. Ouf je suis presque arrivé, tel un chevalier du temps jadis parti sauver sa donzelle en péril, j'ai l'impression d'avoir occis le dragon, écrasé le vil nécromant, et fait encore moult autres exploits pour en être arrivé là, c'est donc le cœur battant et pas peu fier de moi que je sonne à la porte.
J’entends une voix d'homme qui semble parler assez fort qui se rapproche, qui ouvre, il est au téléphone, je tends le portefeuille prêt à lui expliquer un peu où je l'ai trouvé et comment je l'ai retrouvé lui, il le prend, me tourne le dos et repart refermant la porte sur moi.
Comme si un livreur de pizza dont il avait déjà réglé la commande était passé chez lui, ni merci ni merde, il n'a pas cessé de parler au téléphone, le fait que je lui rende son portefeuille a du lui sembler tout à fait normal et naturel... Que le portefeuille contienne encore de l'argent ne l'a même pas effleuré il l'a posé sur un meuble à l'entrée de chez lui et je me suis trouvé fort bête.
Non pas que j'attendais qu'il m'offre une récompense, non pas que j'attendais qu'il m'offre à boire (quoi que hein ça ne l'aurait pas tué) non mais un "merci", "c'est gentil", n'importe quoi d'autre qu'une hautaine ignorance de ma petite personne. Se retournant il est reparti ailleurs dans son appartement trop pris par sa conversation téléphonique sans doute, me laissant devant la porte congédié par un vague geste de la main indiquant tout à la fois.
"C'est bon rentre chez toi" ainsi que le "Je n'ai plus besoin de vous, vous pouvez disposer mon brave".
Je dois dire que le retour fut encore plus rock and roll, tant je pestais contre cet individu même pas capable de dire un merci, même pas capable d'une poignée de main ou d'un sourire, et tellement accaparé par son égocentrisme qu'il n'a si ça se trouve jamais su vraiment ce qui était arrivé et qu'il a peut être imaginé avoir perdu son portefeuille dans l'ascenseur de son propre immeuble qui sait...

 

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mardi 16 mars 2010

Campagne Dove

Dove qui a plus souvent fait des campagnes ces derniers temps en utilisant les femmes pour leur "vrai beauté" comme le laisse entendre leur slogan a il y a quelques temps déjà fait une campagne qui même si elle n'est pas extraordinaire mérite qu'on en parle.
Elle n'est ni exceptionnelle, ni d'une réalisation transcendante, je dirais même que concernant la réalisation elle est finalement presque banale et sans grand intérêt.
Ce qui par contre est bien vu, c'est l'idée qu'elle utilise pour vendre des produits coiffants, shampoings et crèmes anti frisottis...

Pour présenter quatre produits de la marque ils ont utilisés quatre personnages féminins emblématiques de séries animées Américaines qui sont toutes des références et des séries qui ont marquées leurs époques.
On retrouve dans le désordre Marge Simpson, Madame Jetson, Madame Pierrafeu et Vera de scoubidou. Bien sur chacune ayant des cheveux bien particuliers elles présentent un type de produit adapté à leur type de cheveux on s'en serait bien sur douté.
C'est là que je trouve la publicité plutôt pas mal foutue, car déjà outre le fait qu'il fallait avoir l'idée de prendre des personnages de dessin animé pour les utiliser à contre pieds, il fallait aussi avoir l'idée de les associer à des produits qui en effet collent parfaitement à la nature de leurs cheveux.
Et bien entendu prendre un dessinateur ayant les moyens de mettre tout ça en forme de manière à rendre les personnages avec leur style bien particulier mais après l'utilisation du produit.

Je ne sais pas si je n'aurais pas aimé y voir aussi pourquoi pas pénélope des fous du volants, ou bien Leela la femme cyclope de futurama. J'en passe et des meilleures tant les séries animées peuvent être un réservoir pour ce genre de mise en parallèle.
On remarquera pour terminer que le dessinateur qui a réalisé les dessins après utilisation du produit a croqué des femmes bien plus souriantes, mieux dans leur peau, comme si le produit utilisé avait eu en plus un fort effet sur leur moral, ce qui est un message subliminal pour la cible.
Utilisez nos produits et en plus de vous donner un look plus cool, plus dynamique, plus jeune, plus vivant, plus tout, vous serrez aussi super bien dans votre peau, à l'aise, heureuse, souriante, bref radieuse... La publicité... Quel bel outil...




 

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